Ni les conditions climatiques défavorables ni la fatigue accumulée la veille à l'occasion des festivités organisées suite à la qualification des Verts aux demi-finales de la CAN 2019 n'ont altéré l'ardeur des manifestants, lesquels ont répondu massivement présents à l'appel du hirak. En effet, ils étaient des milliers à investir la rue pour exprimer leur mécontentement et dénoncer l'attitude des membres que la majorité des citoyens considère comme illégitimes. Comme à l'accoutumée, les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans hostiles au chef de l'Etat par intérim, mais également au chef de l'actuel gouvernement ainsi qu'au chef de l'état-major de l'armée. "Pas de prolongation du mandat de Bensalah", "Bedoui dégage", "Dawla madania machi âaskaria", pouvait-on lire sur des pancartes et scander par des manifestants. Ces derniers ont réitéré les revendications du peuple appelant à une transition démocratique et à l'organisation d'une élection libre, indépendante et transparente. Les manifestants ont sillonné les principales artères de la ville, encouragés par les youyous poussés par des femmes sur le seuil de leurs portes ou depuis les balcons. Elles n'ont pas hésité à leur offrir, au passage, eau, limonade et sandwichs, en plus des casquettes, des chapeaux et des écharpes aux couleurs nationales. Comme il est devenu coutumier, les citoyens ont tenu à déverser leur colère contre la formation politique du FLN en marquant un arrêt au siège de la mouhafadha pour proférer des menaces contre ses responsables, lesquels ont brillé par leur absence. "FLN dégage" et "FLN au musée", criaient les centaines de citoyens exacerbés par ce parti considéré comme l'une des principales causes de la crise que traverse le pays. Les manifestants ont, encore une fois, tenu à démontrer que leurs revendications restent les mêmes et qu'ils maintiendront la pression jusqu'à ce qu'elles soient entièrement honorées.