Ce mardi, le dernier avant les vacances universitaires programmées du 11 juillet au 2 septembre, a été à l'image des mardis précédents, où la mobilisation n'a pas été au rendez-vous à Oran comme auparavant. Hier, pour l'acte 20, ils étaient encore un petit groupe d'irréductibles à battre le pavé sous le soleil estival, dès 11h30. Pourtant, si l'excuse des examens était encore plausible ces dernières semaines, il n'en était rien pour hier, puisque la plupart des étudiants sont pratiquement en vacances. Hier, ils étaient à peine une cinquantaine, entre étudiant(e)s et quelques enseignants, à se retrouver sur l'esplanade de la place du 1er-Novembre et à braver l'indifférence générale pour scander les slogans chers au hirak et reprendre en chœur les revendications phares de ces derniers jours. Beaucoup de drapeaux algériens, quelques pancartes brandies çà et là et un enthousiasme contrastant avec la faible mobilisation. "Pouvoir civil", "Non à un président par procuration", "L'union jusqu'à la chute de la corruption" et les éternels "Bensalah dégage", "Gaïd Salah dégage", "FLN dégage", "Dawla madania, machi âaskaria, machi boulicia". Les manifestants avaient apparemment à cœur de répondre à la violence policière enregistrée vendredi dernier à Alger en houspillant le chef d'état-major qui en a pris pour son grade tout le long de la marche. S. O.