Résumé : Pour avoir la bénédiction de son oncle, Mounira se rendit chez sa mère. Celle-ci était étonnée par le brusque changement du père de Yazid. Sa fille lui demandait d'aller parler à sa famille. Il était impératif que leurs familles se réconcilient. Sinon elle pensait à partir à Londres… Docteur Assia ne supportait pas l'idée qu'elle puisse partir vivre aussi loin. Comme promis, elle se rendit au village. Sa visite fit plaisir à sa famille proche et éloignée. Elle prit le temps de parler avec eux du cas de sa fille. - Les temps ont changé, dit-elle. C'est aux jeunes de décider de leur avenir ! Ils s'entendent bien et veulent faire leur vie ensemble ! Avec votre bénédiction, la famille du garçon voudrait la demander en mariage. Je vous en prie, acceptez ! Je ne voudrais pas qu'elle parte à l'étranger pour vivre avec lui ! On lui promit de réfléchir à la question. M'hand, accompagné de vieux sages, partit se réconcilier avec eux. Il proposa une alliance qu'ils acceptèrent. Les villageois étaient surpris du revirement du vieil homme qui avait juré, en public, de renier son fils s'il décidait de prendre Mounira pour épouse. Yazid était heureux de pouvoir partager son bonheur avec leurs familles et leurs amis. Quelque temps après, on fêta leurs fiançailles. M'hand fit les choses en grand. Il donna une grande fête. Ses filles et les femmes du village se rassemblèrent et durant plusieurs nuits, elles mirent une ambiance des plus chaleureuses. Yazid et Mounira décidèrent de se marier dans une année. Le temps de bien se préparer. Ils voulaient une fête grandiose pour leur mariage. Ils refusaient d'être aidés par leurs familles. Docteur Assia n'insista pas. Elle connaissait assez sa fille pour savoir qu'elle refusait toujours de revenir sur ses décisions. Depuis les fiançailles, quand elle venait durant le week-end, elle ne voyait plus sa fille, rien que quelques minutes à table, au dîner, très rarement au déjeuner. Elle n'ignorait pas que les deux amoureux se voyaient mais à aucun moment sa fille ne voulut l'écouter quand elle décida de lui donner quelques conseils. Mounira se bouchait les oreilles et élevait la voix, l'interrompant : -Je ne suis plus une enfant... On ne s'est pas vus durant toute la semaine ! Notre travail nous prend tout notre temps et au village, il est impossible de se retrouver ! On nous épie ! Alors s'il te plaît, ne me dis rien ! N'essaye pas de me retenir ! -Je n'ai plus le temps de te voir ! s'écrie sa mère. Je voudrais seulement discuter avec toi ! Tu me manques ! -Tu peux me prendre tout ce que tu veux mais pas mon temps ! lui apprit Mounira en terminant de se parfumer après avoir jeté un coup d'œil sur l'image que lui renvoyait la glace de son armoire. Satisfaite, elle enfila sa veste et prit les clefs de sa voiture, tandis que sa mère lui faisait remarquer : -J'ai l'impression que depuis que tu as connu Yazid, tu vis dans un autre monde ! Docteur Assia ignorait être dans le vrai. Mounira se sentait plus légère. Elle embellissait chaque jour un peu plus… (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.