L'ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, celui du Travail et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, Ali Talbi, membre du Conseil de la nation, et l'ex-directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, ont comparu, hier devant le juge d'instruction près le tribunal de Chéraga en compagnie de sept autres prévenus, dont le fils de Mohamed El-Ghazi, dans des affaires de corruption. Selon un communiqué du procureur de la République de Chéraga, l'affaire remonte à quelques jours, lorsque les gendarmes enquêteurs, sur la base de renseignements faisant état de la dissimulation de fortes sommes d'argent et d'une quantité de bijoux dans une habitation à Moretti, dans la circonscription de Staouéli, y ont opéré une perquisition. Selon la même source, cette perquisition a permis de récupérer 113 439 000 DA, 270 000 euros, 30 000 dollars américains et 17 kg de bijoux. Localisé, le réseau constitué de 11 individus a été démantelé et ses membres ont été auditionnés dans le cadre de l'enquête préliminaire avant leur comparution devant le juge d'instruction. Selon la même source, sept des mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt et ont été incarcérés à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipasa, pour blanchiment d'argent dans le cadre d'une association criminelle organisée, mouvement illégal des capitaux et transfert de et vers l'étranger et mauvais usage de la fonction. Du reste, le tribunal de Chéraga a envoyé le dossier de deux anciens ministres et de l'ex-patron de la DGSN au tribunal de Tipasa pour prendre les dispositions adéquates, sachant que les mis en cause bénéficient du privilège de juridiction, alors que la même instance a envoyé une requête au parquet de Tipasa pour saisir le Conseil de la nation pour la levée de l'immunité parlementaire au sénateur Ali Talbi.