Résumé : Faïza est formelle. Son mari lui cache des choses. Un secret lointain peut-être. L'attente de cette révélation la rendait malade. Nesrine arrive, puis Hadjira. L'heure de vérité a sonné. La jeune fille s'efface pour la laisser entrer. La femme s'avance au milieu de la pièce et jette un regard circulaire. Faïza se lève et lance : -Enfin tu es là… Hichem qui se tenait à l'autre bout du salon, s'avance : -Hadjira... ! Elle relève les yeux vers lui : -Oui. C'est moi Hichem. -Je n'en crois pas encore mes yeux. Cela fait pratiquement un quart de siècle qu'on s'était perdu de vue… -Un peu plus (elle toussote). À vrai dire, moi je ne t'ai pas perdu de vue, puisque je passais régulièrement tous les matins par le quartier. -Hein ? -Oui. Je voulais suivre l'évolution de Sadjia. -Ah !... Je… Je ne t'ai jamais vue. -Cela se comprend. Lorsqu'on s'était connus, je ne portais pas de voile. Mais depuis la naissance de ma fille… Heu… De notre fille, je me suis résignée à le porter. Hichem blêmit : -Notre fille ? Que veux-tu dire par là ? La femme ôte son voile et s'installe à côté de Faïza et Nesrine, qui, hagardes, suivaient la scène sans broncher. Hadjira se verse un verre d'eau et le boit d'une seule traite avant de répondre : -Hichem. Tu ne te rappelles vraiment pas des détails de notre histoire ? Où bien tu ne veux pas qu'on apprenne la vérité ? -Euh… Je… Je ne sais pas de quoi tu parles. Elle soupire : -Mais si. Tu le sais Hichem. On dit que le criminel revient souvent sur les lieux de son crime. Toi tu n'es pas revenu, mais je t'ai tendu un fil conducteur. Je t'ai donné une fille et je t'ai chargé de son éducation… Faïza se lève d'un bond : -Mais enfin… À quoi rime toute cette mascarade !? -Elle n'en est pas une ma chère Faïza… J'aurais aimé que toute cette affaire se traite dans les normes de l'art, mais ton mari en avait voulu autrement. -Comment cela ? -Je vais tout raconter. Hein Hichem… Que tu le veuilles ou non, la lumière émerge toujours des ténèbres de la nuit. Il s'avance vers elle, l'air menaçant : -Assez tourné autour du pot Hadjira. Je t'ai perdu de vue depuis de longues années. Je ne vois pas pourquoi tu viens ruminer une histoire qui a eu lieu il y a plus d'un quart de siècle… (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.