Résumé : Nesrine a reconnu une de ses patientes : Hadjira. Cette dernière est aussi surprise qu'elle, mais demande à voir Faïza. Elle prétendra qu'elle était passée la veille, mais que leur conversation avait viré au vinaigre. Nesrine la contemple curieusement. - Que veux-tu demander à ces braves gens, Hadjira ? - Rien de plus que revoir ma fille et lui parler. - Ta fille ? - Oui. Tu sais bien que j'ai eu une fille avec cet homme. Je crois que je t'ai raconté un pan de cette histoire. Nesrine se met à se frotter le menton. - Je me rappelle bien ce que tu m'as raconté lorsque tu es venue me voir au cabinet, mais je ne vois pas la relation entre cette fille que tu as abandonnée et cette famille. - Alors tu vas maintenant connaître toute la vérité. Puis-je entrer ? Nesrine lance un regard interrogateur à Faïza qui se tenait toute tremblante derrière elle. Cette dernière acquiesce et la jeune femme s'efface pour laisser entrer Hadjira. Nullement embarrassée, la femme s'installe sur le divan et lance d'une voix claire : -On peut tout changer dans cette vie, sauf les liens du sang. Nesrine prend place devant elle et demande : -Je ne te suis toujours pas, de quoi veux-tu donc parler ? -Eh bien, j'aimerais d'abord avaler quelques gorgées d'eau avant d'entamer mon récit. Faïza se lève et se rend dans la cuisine pour revenir avec une bouteille d'eau et trois verres. Elle dépose le tout sur la petite table du salon et sert cette invitée indésirable, qui est venue lui gâcher la journée. - Voilà, désaltère-toi et raconte vite ton récit. Hichem risque de rentrer d'une minute à l'autre et je n'aimerais pas qu'il te trouve ici. La femme boit tranquillement son verre, puis le repose, avant de lancer : - Moi j'aimerais bien le rencontrer. En fait, je dois le rencontrer. - Hein ? - Oui. C'est lui le premier instigateur dans tout ce qui nous arrive à tous. Faïza se remet à trembler, et Nesrine s'insurge. -Hadjira, je ne vois pas où tu veux en venir. Mais je t'avertis, si jamais tu tentes de porter préjudice à cette famille, je te jure que je ne t'épargnerai pas. Hadjira se met à rire. -Bien sûr que tu vas intervenir. Désormais, tu es des leurs. Cette famille t'a donné un nom et t'a acceptée en son sein. Que peut demander de plus une fille telle que toi qui n'a aucune racine ? Faïza blêmit, et Nesrine bondit. - Allez, dehors, Hadjira ! Je vois que tu as fait ton enquête pour déstabiliser la famille et détruire son harmonie.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.