Cette exposition, qui se poursuit jusqu'au 24 décembre, est une plongée dans le monde de ce génie de la Renaissance et ses inventions : lion mécanique, cheval géant, char d'assaut à canon multiple, sous-marin mécanique, machine à temps, machine autopropulsée, scaphandre, robot humanoïde et diverses machines volantes… Le soleil tape fort, en ce midi du 14 juillet, et la chaleur est suffocante pour le visiteur de la capitale de la Lombardie, Milan, alors que de nombreuses choses sont à découvrir dans cette ville foisonnante. Pour trouver un peu de clémence, nous prenons le métro, ligne 3, en direction de Santo Donata qui rappelle le fameux évêque d'Afrique du Nord. Une ligne très fréquentée, car elle traverse la ville du nord au sud et surtout elle dessert le centre-ville et notamment l'attraction touristique par excellence, la cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de Milan (Dôme), qui rappelle aussi un autre saint d'Afrique qui est Augustin d'Hippone. Le Dôme est construit dans un lieu où se dressait autrefois la cathédrale Santa Maria Maggiore où il fut baptisé. En sortant du métro, à travers des escaliers, deux choses s'imposent à nous : la magnifique façade du bâtiment avec ses 108,5 m de hauteur et le sourire chaleureux du Sénégalais Hadj qui passe son temps sur l'esplanade, avec beaucoup de ses compatriotes, à accoster les touristes et à leur vendre des bracelets. "L'église est construite en 1386 et a pris près de six siècles à être achevée. Elle est la troisième plus grande église du monde et la deuxième plus grande cathédrale gothique, après la basilique Saint-Pierre et la cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville", nous récite Hadj. Après avoir apprécié de l'extérieur son style gothique, néoclassique et néogothique, nous entrâmes dans la Gallérie Victor-Emmanuel II d'Italie. Le lieu est peuplé de touristes, telles des fourmis, qui ne cessent de rentrer et de sortir des maisons de grandes marques dominant l'espace. Les cafés et les restaurants qui s'y trouvent ne désemplissent pas. Au bout, devant une grande porte, une file se forme. Et pour cause, une exposition originale, Leonardo3, Le Monde de Leonardo, exposant les meilleures découvertes du génie italien, Léonardo De Vinci, qui a été aussi nourri par les savants musulmans d'Andalousie. Lisa Massimiliano, présidente de la plus "importante des pluridisciplinaires et interactives expositions" faites sur ce génie italien, y voit "une magnifique opportunité pour le public de découvrir Leonardo, comme il ne l'a jamais vu avant, et l'aider ainsi, à comprendre ce grand géant". Le succès a été immédiat et fulgurant. Deux heures de temps, guide-audio sur les oreilles, nous avons plongé dans le monde de ce génie de la renaissance et ses inventions : lion mécanique, cheval géant, char d'assaut à canon multiple, sous-marin mécanique, machine à temps, machine autopropulsée, scaphandre, robot humanoïde et diverses machines volantes dont la vise aérienne sont autant de merveilles que nous avons appréciées. Aussi, sont exposées plus de 200 machines interactives en 3 D, des reproductions à partir de croquis originaux, et feuilleté, non sans émotions, des pages de ses écrits secrets comme Manuscrit B ou ses recueils de dessins et de notes des Codex sur le vol des oiseaux et Codex Atlanticus. Cerise sur le gâteau, toute une partie de l'exposition dévoile le Léonardo l'artiste avec notamment ses fameuses œuvres l'Homme de Vitruve, la Joconde, La Dame à l'Hermine et l'Ultima Cena. À la boutique du musée, avec surprise, nos yeux se sont rivés sur Le Livre des secrets résultant des pensées d'Ali Ibn Khalaf al-Muradi, savant, ingénieur et écrivain musulman du XIe siècle, surnommé "Leonardo Islamico". Ce livre dont la copie unique date de 1266 — contient des descriptions et des dessins d'une trentaine d'appareils ingénieux jamais créés — a été découvert au milieu du XXe siècle en Italie. Il comporte aussi des maquettes de machine à voler, de bicyclette, de scaphandre, de machines de guerre, etc.