En ce 21e vendredi de mobilisation, les militants du Hirak ech-chaâbi (Mouvement populaire) ont battu le pavé à Mascara et Mohammadia. Ni la canicule, ni les menaces de répression n'ont affecté le moral des manifestants qui scandaient tout au long de leur parcours : «Dawla madania machi askaria !» (Etat civil, pas militaire)», «La hiwar maâ issabate !» (Pas de dialogue avec les bandes de voleurs)», «FLN, RND dégagez !», «Libérez Bouragaâ !» et «Silmiya, silmiya, matalibna charïya !» (Pacifique, pacifique, nos revendications sont légitimes.» En outre, comme à l'accoutumée dans la ville de Mascara, les nombreux militants du hirak ont chargé l'ex-parti unique. En observant une halte devant le siège de la mouhafadha, les hirakistes ont réclamé «la dissolution du FLN, des Assemblées locales et celles des deux Chambres.» Et de scander : «Libérez l'Algérie !» et «Y en a marre de ce pouvoir !» Parallèlement, la pénurie d'eau était également à l'ordre du jour du hirak. A Mascara et à Mohammadia, les marcheurs sous un soleil de plomb ont réclamé de l'eau potable qui n'est plus disponible depuis une dizaine de jours. «En cette période de grande chaleur, les robinets son à sec depuis environ dix jours», relate un citoyen de Mascara. La situation est pareille à Gharouss, Mohammadia, Mamounia, Tighennif, Hachem, El Keurt et beaucoup d'autres localités.