En ce 20e vendredi de mobilisation populaire contre le pouvoir qui coïncide avec le 5 Juillet, Fête de l'indépendance, et comme il fallait s'y attendre, des dizaines de personnes, notamment des femmes accompagnées de leurs enfants ont battu hier le pavé de Sidi Bel-Abbès dans une ambiance et une atmosphère pacifiques pour appeler à la libération immédiate et sans condition du moudjahid Lakhdar Bouregâa, et en réaffirmant leur souhait de l'instauration d'un Etat civil et démocratique : "Système d'imposteurs, l'Indépendence de l'Algérie a été arrachée par des Hommes", "L'article 7 : le pouvoir est au peuple et partez tous", "Libérez Bouregâa et pas de dialogue avec les B". En effet, dès le début de la marche, après un rassemblement observé sur la place publique, sous un soleil de plomb et une chaleur suffocante, les manifestants, agitant le drapeau national se sont directement dirigés vers la place des Martyrs, où ils se sont recueillis à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale. Puis, la foule, fidèle à sa ligne de conduite, a, encore une fois, opté pour les mêmes mots d'ordre et s'est dirigée vers le boulevard de la Macta en scandant "Système dégage", "Djazaïr hourra démocratia", "Klitou lablad ya sarrakine", "Pas de dialogue avec les gangs", "Libérez Bouregâa et les manifestants emprisonnés : pas de dialogue avec les B", "Ô système d'imposteurs ! L'Indépendence de l'Algérie a été arrachée par des Hommes" et "L'article 7 : Le pouvoir est au peuple et partez tous". Aussi, sur les pancartes brandies et les banderoles déployées par les manifestants, on pouvait lire entre autres : "C'est le vendredi du changement, le peuple est souverain : silmiya, silmiya", "Le pouvoir est au peuple pour qu'il consacre sa souveraineté pour la construction d'un Etat civil", "FLN au musée et on veut un Président civil élu en toute honnêteté et non un produit de l'armée", "5 Juillet 1962 : libération de la terre et 5 juillet 2019 : Libération de l'humain et libérez l'Algérie", "Non à la distorsion et à la diffamation : la liberté d'opinion" et "Pour un Etat de droit et une vraie république". Ainsi, après plus de trois heures de démonstration, la foule s'est dispersée dans le calme en se donnant rendez-vous pour le 21e vendredi. A. BOUSMAHA