Tout porte à croire que les pouvoirs publics accorderont aux promoteurs bénéficiaires des dispositifs Ansej, en difficulté, un rééchelonnement de leurs dettes sur 20 ans. Cette prorogation des délais de remboursement des prêts à 20 ans a été une des recommandations dégagées lors de la dernière réunion gouvernement-walis sur proposition des jeunes opérateurs. Cette mesure offrira une nouvelle chance aux jeunes entrepreneurs de concrétiser leurs projets, sauver leurs sociétés, créer de l'emploi et de la valeur ajoutée dont a vivement besoin notre pays en cette période de crise. Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale (Mtess) a été chargé d'approfondir la réflexion autour de cette question. Pour cela, le Mtess a engagé des discussions avec l'Association des banques et établissements financiers (Abef) afin d'examiner conjointement la possibilité de rééchelonnement des dettes de ces jeunes promoteurs. D'autres détenteurs de projet revendiquent l'effacement pur et simple de leurs dettes. Le ministère de tutelle ne s'est pas prononcé sur ce sujet, mais il devrait mettre en place des ateliers pour examiner toutes les contraintes entravant le développement des microentreprises en Algérie. Si l'on se réfère au constat établi par les promoteurs, elles sont nombreuses les microentreprises, à travers le territoire national, à faire face à cet épineux problème. L'autre problématique soulevée a trait aux modalités de calcul des cotisations Casnos. Etant donné leur situation financière difficile, les jeunes entrepreneurs demandent à ce qu'ils ne cotisent qu'un minimum de 32 400 DA/an. Le ministre a, dans ce sens, exigé des services concernés de soumettre à la cotisation minimale les jeunes promoteurs en phase de démarrage d'activité. Il évoque également la nécessité d'accompagner de manière spécifique les promoteurs endettés pour le remboursement des échéances dues et, ensuite, le recours à l'effacement des pénalités et majorations de retard. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont, pour rappel, décidé le gel temporaire des poursuites judiciaires et des saisies de matériel engagées par les organismes bancaires créditeurs dans le cadre des dispositifs CNAC/Ansej et Angem. Toutefois, cette mesure ne concerne pas les jeunes bénéficiaires ayant vendu leur matériel. Pour certains, la décision du ministère, de par son caractère temporaire, reste peu satisfaisante, d'autres, en revanche, la considèrent comme une bouffée d'oxygène. Sur un autre registre, il a été décidé aussi la mise à disposition des locaux des promoteurs immobiliers publics (OPGI, AADL et ENPI) au profit de ces jeunes entrepreneurs avec des facilitations et un soutien financier à l'acquisition.