Dérisoire ! c'est le moins que l'on puisse dire au sujet de l'enveloppe globale accordée à la commune des Ouacifs, dans le cadre des plans communaux de développement pour l'année en cours. Sur la quinzaine des propositions émises par les autorités locales, seules huit ont été acceptées pour le montant de 7 130 200 DA. Encore faut-il relever que, sur ces propositions retenues, la moitié ne l'a été que suite à la récente visite d'inspection du wali au niveau de la localité. Mais, l'optimisme est de mise chez l'administrateur municipal quant au bénéfice par la commune d'enveloppes plus consistantes, dans le sillage du programme complémentaire rentrant dans le cadre du plan quinquennal du président de la république, nous déclare-t-on. Pour revenir à l'enveloppe accordée, c'est l'assainissement qui a eu la part du lion, avec la somme de 200 millions de centimes qui sera mise à profit pour l'extension des réseaux d'évacuation des eaux usées dans certains villages, sur une longueur de 1,6 km. Suivra, par la suite, l'amélioration de l'alimentation en eau potable au niveau des villages de Tikichourt et Tikidount, à partir de la nouvelle chaîne AEP mise en service, en début d'automne écoulé, opération pour laquelle la somme de 120 millions de centimes a été allouée. Une cagnotte similaire a été concédée pour procéder au renforcement et à l'amélioration de l'éclairage public au chef-lieu communal, ainsi qu'à l'échelle des villages. La salle de soins de Zaknoune — à l'abandon depuis longtemps — pour avoir subi des dégradations avancées, sera réhabilitée à hauteur de 60 millions de centimes. Une autre somme de 70 millions de centimes servira à la restauration du stade municipal, qui n'a pas échappé, lui aussi, à la terrible foudre du printemps noir de Kabylie. Toujours aux chefs-lieux de commune et de daïra, deux enveloppes de 7 et 16 millions de centimes ont été accordées, respectivement pour l'étude d'aménagement de la place centrale et la poursuite de l'opération, déjà entamée, de plantation d'arbres, participant à l'amélioration et à l'embellissement du cadre de vie. et, enfin, une dernière enveloppe de l'ordre de 120 millions de centimes a été allouée pour financer l'actualisation de l'ancienne étude concernant la protection des berges. Cela, quand on sait que les infrastructures et autres bâtisses, déjà existantes ou en chantiers, des deux rives de l'oued longeant la ville en son beau milieu, sont ou seront inéluctablement menacées par le phénomène de l'érosion sous le coup de boutoir des crues, si rien n'est entrepris. À ce sujet justement, l'administrateur communal parle de l'abandon de l'option de gabionnage, retenue et partiellement exécutée jusqu'ici, en évoquant l'idée de l'édification d'un canal, affirmant l'avoir suggéré au wali lors de sa récente visite. Cette option, quoique beaucoup plus onéreuse, permettra, selon notre interlocuteur, outre une meilleure canalisation des eaux de l'oued, la récupération d'innombrables poches foncières de part et d'autre. Quant à sa réalisation, son financement n'est point dans les cordes de la commune, au vu de l'énorme budget qu'elle nécessitera. À ce sujet, notre vis-à-vis parle de sa concrétisation dans le cadre sectoriel ou, à défaut, par tranches. Assirem K.