Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu hier son verdict concernant l'affaire de la finale de la Ligue des champions d'Afrique de la saison 2018-2019 opposant l'ES Tunis au WA Casablanca. Le TAS dans un communiqué a rendu une décision partielle, annulant ainsi la décision du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) : "La formation du TAS en charge de cette affaire a considéré que le comité exécutif de la CAF n'était pas compétent pour ordonner que la finale retour soit rejouée et a décidé d'annuler la décision." Pour rappel, les deux équipes avaient fait match nul 1-1 lors de la finale aller à Rabat (Maroc), le 24 mai 2019. Lors du match retour à Radès (Tunisie), le 31 mai 2019, l'EST menait 1-0 lorsque le WAC a égalisé à la 59e minute. Toutefois, l'arbitre de la rencontre n'a pas accordé le but en raison d'un hors-jeu. Suite à des protestations des joueurs du WAC, qui estimaient que le but était valable, l'arbitre a indiqué qu'il n'était pas possible de recourir à la VAR (assistance vidéo à l'arbitrage), car celle-ci ne fonctionnait pas. Le match fut stoppé pendant environ une heure. Il fut ensuite définitivement interrompu suite à la décision du WAC de ne pas reprendre la partie, et l'EST fut déclarée vainqueur de la Ligue des champions de la CAF 2018-2019. La décision du comité exécutif de la CAF de faire rejouer le match a été contestée par les deux équipes, le WAC et l'EST, qui ont chacun déposé un appel au TAS. Le communiqué du TAS révèle que "le WAC avait demandé que la décision de la CAF soit annulée et remplacée par une décision, déclarant que le titre de vainqueur de la Ligue des champions de la CAF 2019 soit attribué au WAC tout en allouant au WAC la prime de 2,5 millions USD due au vainqueur ; subsidiairement, le WAC demande que le match aller du 24 mai 2019 ainsi que le match retour du 31 mai 2019 soient annulés et que le match final soit rejoué sur terrain neutre sans égard aux résultats du match aller". De son côté, "l'EST demande que la décision du comité exécutif de la CAF du 5 juin 2019 soit déclarée nulle et non avenue ; subsidiairement qu'elle soit annulée, que l'EST soit déclaré vainqueur, que l'équipe puisse conserver le trophée et les médailles et que la prime de 2,5 millions USD, qui est due au vainqueur, soit versée au club tunisien", lit-on dans le communiqué du TAS. Suite à ces requêtes, une audience en présence de toutes les parties et de leurs conseils s'est tenue au siège du TAS à Lausanne, le 29 juillet 2019. Ainsi, "les appels des deux clubs sont donc partiellement admis. En revanche, toutes les autres conclusions prises par le WAC sont définitivement rejetées, tandis que celles de l'EST seront traitées dans la sentence finale. Concrètement, il appartient désormais aux organes compétents de la CAF de se pencher sur les incidents survenus dans le stade de Radès le 31 mai 2019, de prendre le cas échéant toute sanction disciplinaire adéquate, et en conséquence de décider si le match retour de la Ligue des champions CAF 2018-19 doit être rejoué ou non". Toutefois, la décision du TAS ayant annulé la décision du comité exécutif de la CAF pour des raisons formelles, de renvoyer aux organes compétents de la CAF "les questions de la répétition du match retour de la finale et de la procédure disciplinaire actuellement en cours devant la CAF, cette dernière n'étant pas de la compétence du TAS dans le cadre de la présente procédure d'arbitrage". La formation du TAS décidera prochainement concernant les requêtes de l'EST et préparera une sentence finale, tout en tenant compte de toute décision éventuelle prise par la CAF dans cet intervalle. Ahmed Ifticen