Après avoir été laissé en liberté après trois auditions, Abdelghani Zaâlane a été mis en détention provisoire, hier en fin de journée. Son ancien collègue, Mohamed Ghazi, a subi le même sort, selon un communiqué de la Cour suprême.Contrairement aux auditions précédentes, Abdelghani Zaâlane a été poursuivi pour des faits liés à son passé d'ancien wali d'Oran. Il est poursuivi pour "dilapidation délibérée de biens publics, perception d'indus privilèges et trafic d'influence". Les mêmes chefs d'inculpation ont été retenus contre Mohamed Ghazi, ancien wali de Chlef. Les deux responsables ont été mis sous mandat de dépôt. Si le communiqué de la Cour suprême ne donne pas plus de précisions sur ces poursuites, tout porte à croire que les deux anciens responsables ont été poursuivis dans le dossier portant sur l'attribution de terrains à l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, et à ses enfants, tous en détention provisoire. Egalement poursuivi dans les dossiers des hommes d'affaires Ali Haddad, Mahiedine Tahkout, Ahmed Mazouz et pour financement illégal de la campagne électorale du temps où il était directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika, Abdelghani Zaâlane a été à chaque fois mis en "liberté provisoire" ou "sous contrôle judiciaire". L'ancien ministre du Travail Mohamed Ghazi, qui a exercé comme wali à Chlef et à Annaba notamment, est, quant à lui, poursuivi pour la deuxième fois. En plus du dossier d'Abdelghani Hamel, Mohamed Ghazi est cité dans l'affaire de l'attribution de terrains à Mahieddine Tahkout. Plusieurs autres walis, actuels et anciens, sont poursuivis dans le dossier d'Abdelghani Hamel. D'autres le sont aussi dans des affaires liées à Ali Haddad, à Mahieddine Tahkout, à Ahmed Mazouz et aux frères Kouninef.