Le procureur Tarek Moualkia, qui représentait le ministère public, avant-hier, lundi, lors du procès de Leftissi Nadir, a étonné tout le monde en requérant 10 ans de prison ferme et une amende de 20 millions de centimes à l'encontre de ce dernier pour avoir brandi l'emblème national et le drapeau amazigh lors de la marche du 19e vendredi, le 5 juillet dernier. Ce magistrat avait, en effet, la réputation d'être "un fervent défenseur de l'Etat de droit et des libertés". Il était même en première ligne de la manifestation de soutien au "hirak" et de la marche des magistrats et greffiers qui a eu lieu sur le perron de la cour de justice de Annaba, le 12 mars dernier. On le voit revêtu de sa toge et en lavallière verte au centre de cet instantané (voir photo). Il ferait donc partie de ces nombreux magistrats qui semblent avoir trahi leur serment d'accompagner la révolution du peuple, eux qui s'étaient engagés notamment à ne juger aucun manifestant.