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Saoudi, un pur représentant des poètes populaires
Portrait
Publié dans Liberté le 06 - 08 - 2005

Goual, troubadour, chantre ou poète, Lahcen Saoudi, âgé aujourd'hui de 74 ans, échappe à cette taxinomie des modes d'expression populaire, même s'il tient un peu de ces quatre formes d'oralité. D'une voix rauque, il chante exclusivement les poèmes qu'il compose lui-même et refuse d'être accompagné par un quelconque instrument, qu'il soit à vent, à cordes ou à percussion. Son premier spectacle face à un public remonte à 1955. C'était à la salle de cinéma Dounyazad d'Alger, au cours de la deuxième année de la guerre de Libération, se souvient-il, ajoutant que “l'administrateur de la salle retenait alors son souffle de crainte que les paroles que je chantais n'aient des connotations politiques”. Depuis, il s'est produit à Touggourt, Hassi Messaoud, Batna et Barika. Cette dernière est sa ville natale qu'il avait quittée pour Alger en 1947.
Âgé à peine de 17 ans, il sera employé dans une entreprise d'importation de bois, installée au port. Son premier poème, il l'intitule Sidi Bou Melionne (le saint père du million). Il le dirige dans un style caricaturiste truffé de critiques acerbes contre un richissime homme de sa famille, qui aurait accaparé des biens fonciers que lui avait légué son père. Comblant le handicap de son illettrisme par une mémoire très forte, il se souvient, avec la même aisance, de ses plus vieux poèmes comme de ses plus récents. Palais du Peuple, radio des Zibans, cérémonies officielles des fêtes de l'Indépendance à laquelle il consacre plusieurs de ses poèmes, Saoudi s'est essayé à toutes les tribunes, mais conserve un tempérament très réservé qui limite ses productions en public. Parmi les rencontres qui l'ont le plus marqué, il cite celle qu'il avait eue à Constantine avec le cheikh égyptien Mohamed El Ghazali.
“Je lui avais notamment présenté mon poème sur la Palestine Ya lili (ma nuit), qu'il avait apprécié”, a-t-il dit. Il se rappelle également de ses petites anecdotes avec le poète Mohamed Lakhdar Essaïhi et les ténors Khelifi Ahmed et Rahab Tahar. “Mes poèmes jaillissent en moi comme s'ils m'étaient dictés”, affirme-t-il. Obéissant à une rime et des mètres précis propres à la tradition poétique orale, ses poèmes abordent une thématique assez variée, avec une place réduite pour la poésie galante et celle à thème religieux.
Son sujet préféré reste de loin la critique des murs sociaux. Aujourd'hui à la retraite à Barika, Saoudi vit avec sa femme et sa fille. Son seul grand vœu reste, comme pour tout artiste, une oreille experte qui apprécie son art et son talent inné de dompteur, de verbe de la lignée des autres poètes populaires.
APS


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