Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a considéré, jeudi, que la corruption, le détournement de fonds, l'atteinte au foncier et aux terres agricoles, le trafic d'influence, le favoritisme, l'abus de confiance et autres écarts constituent une atteinte aux droits de l'Homme et des générations futures. Lors de la cérémonie d'installation du nouveau procureur général de la cour de Constantine, M. Zeghmati a révélé que le dernier mouvement dans le corps des procureurs généraux a pris en considération le critère de l'éthique du juge en plus des autres conditions imposées dans ce rang de responsabilité comme l'expérience, la compétence, affirmant que "la voie a été ouverte, à ce titre, aux jeunes compétences pour consolider les efforts déployés dans le corps de la justice sur la voie de l'impartialité et l'égalité". Qualifiant la justice de "gardien et accompagnateur" des efforts de protection des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, M. Zeghmati a mis l'accent sur "l'importance d'asseoir les conditions nécessaires et l'environnement approprié pour déraciner toute les formes de la corruption et les conduites répréhensibles par la loi et l'activation des mécanismes de prévention". Pour le garde des Sceaux, l'objectif est d'aller au-delà du perfectionnement de cette corporation plus que jamais appelée à réhabiliter un climat de confiance au sein de la société algérienne. Il dira, en ce sens, que "le perfectionnement de l'action de la justice à travers un procès équitable, tant en termes d'application de la loi et de lutte contre les crimes, qu'en termes de protection des droits et des libertés émanant de juges intègres et jouissant d'une bonne réputation, demeure la quête du secteur de la justice". Il insistera, à ce propos, sur l'éthique du juge qu'il considère comme étant l'élément-clé devant permettre un procès équitable et des décisions impartiales pour instaurer la sécurité juridique et judiciaire au sein de la société : "L'ancrage de ces principes et des valeurs parmi la ressource humaine de la justice constitue une obligation (…) Un juge intègre imprègne par son comportement les décisions rendues par la justice et contribue à l'instauration de la justice et l'égalité. La majorité écrasante des juges du pays sont intègres et œuvrent à rester fidèles au serment prêté au début de leur carrière professionnelle." F. BELGACEM