Le diplomate français qualifie les moments que vit actuellement l'Algérie d'"historiques" pendant lesquels la France continuera à soutenir notre pays. La France maintient sa ligne coutumière, "ni ingérence ni indifférence", par rapport à la situation qui prévaut ces derniers mois en Algérie. "Non-ingérence" par respect à la souveraineté de notre pays mais "non-indifférence" de par les relations solides qui lient les deux nations et le "partenariat d'exception" que les deux parties continuent de développer. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a eu à réitérer cette position à la clôture de la conférence des ambassadeurs français qui s'est tenue il y a quelques jours à Paris. "Le seul souhait de la France, compte tenu des liens profonds qui nous rattachent à ce pays, c'est que les Algériens trouvent ensemble, les chemins d'une transition démocratique", a-t-il déclaré dans son discours. "Je l'ai dit à mon homologue algérien lors du sommet des deux rives, nous sommes confiants dans l'esprit de responsabilité, de civisme de dignité qui prévaut depuis le début des manifestations", a-t-il affirmé. Le chef de la diplomatie française rappelle l'attention et l'intérêt qu'accorde son pays aux événements qui se déroulent en ce moment en Algérie tout en mettant l'accent sur le caractère pacifique des manifestations. "Nous sommes attentifs à ce que cet esprit puisse continuer de s'exprimer pacifiquement dans le respect de la liberté d'expression et de manifestation", a-t-il signifié. Pour M. Le Drian, la solution aux problèmes que vit le pays réside dans un "dialogue démocratique", a-t-il suggéré. Le diplomate français qualifie les moments que vit actuellement l'Algérie d'"historiques" pendant lesquels la France continuera à soutenir notre pays. "Nous continuerons de nous tenir aux côtés de l'Algérie et des Algériens dans le respect et l'amitié qui président à nos relations", a conclu Jean-Yves Le Drian. Interrogé sur la situation en Algérie lors d'un autre événement, il a avoué suivre "avec attention tout ce qui se passe, la force de ce mouvement démocratique ; et puis surtout le civisme de ces manifestations, avec un peu d'admiration". Il évoquait un peu plus tôt que la France refusera toute ingérence dans la situation. "Ce pays souverain assume ses responsabilités et la France ne s'ingérera pas", a-t-il souligné. Le président Emmanuel Macron s'est, lui aussi, exprimé sur la crise politique en Algérie au mois de mars dernier et a indiqué que la France apportait sa contribution en accompagnant "une transition politique", mais tout en respectant "la souveraineté" de l'Algérie, à cause du poids de l'Histoire caractérisant les relations entre les deux pays. Toutefois, il faut rappeler que la position antérieure de l'Hexagone penchait plutôt pour le soutien d'un 5e mandat de l'ancien président Bouteflika. La solution réside dans un "dialogue démocratique" Dans une note envoyée à l'Elysée, un diplomate français avait recommandé "de soutenir la candidature de Bouteflika à l'élection présidentielle, du moins le temps de préparer un véritable processus de transition pour régler la crise de sa succession". Mais après la décision de M. Bouteflika de renoncer à un cinquième mandat le 11 mars 2019, la France a aussitôt changé de position. L'Hexagone a, au contraire, approuvé le retrait de l'ancien président. Jean-Yves Le Drian, a "salué" le jour même le choix du chef de l'Etat de ne pas briguer un cinquième mandat. "Je salue la déclaration du président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien", a-t-il expliqué. La France "exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement", a-t-il ajouté. "Au lendemain des grandes manifestations, qui se sont déroulées dans le calme et la dignité à travers toute l'Algérie, la France exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement", a mentionné le diplomate français.