Les services du parc communal, qui n'ont pas procédé au curage habituel, ont été surpris par l'arrivée subite de la pluie. Des pluies torrentielles se sont abattues hier sur la capitale des Hauts-Plateaux et les régions avoisinantes, provoquant des inondations, une accumulation de débris, des glissements de terrain et des éboulements qui ont mis à nu la gestion de la ville de Sétif. Des routes ont été bloquées et l'accès à certains quartiers et cités, notamment Yahiaoui, Bouaroua, Ould Brahem, El-Hidhab et la cité Boucekine, étaient pratiquement impossible d'accès. Plusieurs maisons de la cité Tandja inondées par les eaux pluviales ont nécessité l'intervention des agents de la Protection civile. Le boulevard El-Hidhab menant vers l'université Mohamed Lamine-Debaghine était fermé en divers points, à savoir l'intersection menant vers la polyclinique, l'intersection du centre commercial Erraïs et au boulevard des Entrepreneurs. À la cité Yahiaoui (Tandja), devant le lycée Mernache, la circulation était très difficile et les habitants des cités avoisinantes, pris de panique parce qu'ils se sont rappelé les scènes d'horreur des inondations de Bab El-Oued en 2001, sont vite sortis avec des balais et autres objets pour essayer d'évacuer, voire éloigner, l'eau de leur domicile. Au niveau des agglomérations et des cités de la périphérie, les habitants ainsi que les usagers ont vécu un véritable calvaire. De Fermatou sur la RN9, reliant le chef-lieu de la wilaya à Béjaïa à la sortie nord du chef-lieu de la wilaya à Aïn Sfiha au Sud, et de la cité Boucekine à la cité des Tours à Aïn Tebinet, la circulation automobile était quasiment paralysée et de longues files se sont formées tout au long des artères. Pis encore, les avaloirs obstrués ont refoulé les eaux pluviales et les eaux usées aux odeurs nauséabondes. Les crues, qui ont touché la majorité des quartiers, ont créé une grande panique parmi les habitants et les automobilistes et un décor de désolation qui a remis sur la table l'amateurisme des responsables des opérations de réhabilitation et de l'aménagement urbain financées par l'argent du contribuable. Il est à noter que la ligne du tramway était également inondée en plusieurs points. Il est constaté que les services du parc communal, qui n'ont pas procédé au curage habituel, ont été surpris par l'arrivée subite de la pluie. Vers 11h, les ruelles et artères de la ville ont été vite submergées par les eaux. "On pouvait éviter cette situation en procédant à temps au curage des avaloirs de toute la ville, notamment au niveau des zones noires connues par tout un chacun", nous dira un habitant de la cité Hachemi. À signaler que les quartiers et ruelles connaissant des travaux de bitumage et de réhabilitation sont vite devenus impraticables.