Avec la hausse des températures pendant la saison estivale, un véritable engouement pour les sources d'eau est perceptible à Constantine, à la source de Aïn El-Bey (commune d'El-Khroub) comme à El-Fedj (Hamma Bouziane). Plusieurs citoyens, en effet, n'hésitent pas à se rendre dans les contrées lointaines de la wilaya pour s'approvisionner en cette ressource vitale, à l'instar de la source d'El-Gourzi (commune d'Ouled Rahmoune), a-t-on constaté. Chaque après-midi, ils se dirigent vers ces zones, souvent entourées de nombreux arbres et d'espaces verts, pour remplir des jerricanes d'une eau qu'ils affirment être aux multiples vertus. Rencontré à la source d'eau de Aïn El-Bey, Rédha (24 ans), un jerricane à la main, a confié qu'il ne buvait plus l'eau du robinet ni celle minérale, et préfère celle des sources, "pure avec de nombreux avantages", selon lui. Pour sa part, Ahmed (65 ans), abordé à la source d'El-Fedj, a indiqué souffrir de calculs rénaux et que, sur les conseils d'un ami, il s'est mis à boire exclusivement l'eau de source d'El-Fedj. "Je devais subir une intervention chirurgicale, mais aux dernières analyses médicales effectuées, l'on m'assure que les calculs ont disparu. Je suis certain que l'eau de source est pour beaucoup dans ma guérison", souligne-t-il. Pour le médecin Ismahane Cheli, spécialiste à la clinique néphrologique de la cité Daksi (Constantine), le recours aux eaux de source pour traiter les calculs rénaux est fréquent, reste, a-t-elle relevé, à "soumettre ces eaux aux analyses avant de décider de les prendre comme remède aux calculs". Et de détailler : "Il est important que le patient comprenne pourquoi l'eau de source peut aider à traiter certaines pathologies et, de ce fait, être au courant de la composition de cette eau et de sa qualité." Selon le directeur du bassin hydrographique Constantinois-Seybouse-Melleg, Abdallah Bouchedja, Constantine comptait huit sources d'eau dont celle de Ben Sebaâ à Zouitna (commune de Hamma Bouziane), ou encore les sources de Beni H'midène, de Bordj Mehiris et de Boulegnafed (commune de Aïn Abid), et la source de Rouffak (Ibn-Ziad) et aussi celle d'El-Ghorab (Salah-Bey). Il a néanmoins souligné que six de ces sources d'eau se sont taries en raison des conditions climatiques et de l'expansion urbaine. M. Bouchedja a tenu également à rassurer que l'eau du robinet alimentant la région de Constantine est de "bonne qualité" et est soumise régulièrement aux analyses qui le confirment. APS