En l'espace de cinq jours, 4415 nouveaux bacheliers se sont inscrits, et 3445 recours ont été déposés, dont 336 acceptés. Avec une même affluence, les inscriptions universitaires se sont poursuivies hier pour la cinquième journée consécutive. Selon le chargé de l'information et de la communication, M.Mohsen Tidjani, le nombre d'inscrits augmente au fil des jours. En effet, cinq jours après le début de cette opération, le nombre d'inscrits a atteint, dans la mi-journée d'hier, les 4415 inscrits dans les filières que compte l'université d'Alger, qui attend cette année plus de 14.085 nouveaux bacheliers. Comparativement au premier jour des inscriptions, on enregistre 3500 nouveaux inscrits. En terme, de pourcentage, près de 30% des nouveaux bacheliers se sont déjà inscrits. En outre, ce sont les facultés des sciences économiques, sciences juridiques et administratives et sciences médicales qui arrivent en tête du classement avec respectivement plus de 1300, 761 et 310 inscrits, suivies par les sciences sociales. Si ces chiffres sont jugés importants et donnent une satisfaction pour les responsables; en revanche, les chiffres des recours suscitent une polémique parmi les étudiants. A cet effet, depuis le début des inscriptions, pas moins de 3445 recours ont été déposés, dont 393 ont été acceptés. Et là aussi, ce sont pratiquement les facultés qui ont enregistré plus de recours, avec 96 pour le droit, 93 pour les sciences économiques et commerciales et 29 pour la littérature de la langue arabe. Les étudiants, que nous avons rencontrés à la bibliothèque de l'université, faisant office de centre de recours, des sciences humaines et sociales de Bouzaréah relevant de l'université d'Alger, ne semblent pas trop convaincus par les arguments avancés par les responsables de l'université d'Alger. Ces derniers ont demandé aux étudiants de distinguer le recours de la réorientation. «Moi, on m ‘a accordé un dixième choix qui figure certes, dans ma fiche de voeux, mais ce n'était pas un choix pour moi, car j'étais obligé de remplir ma fiche de voeux même au pif.» explique Karim. Un autre cas suscitant l'étonnement est celui des deux amis Amine et Khider qui ont été orientés vers le 11e choix, malgré leur obtention du bac scientifique avec des moyennes de 12.50 pour le premier et 12.60 pour le second. «ça ne sert absolument à rien d'avoir une bonne mention au bac, tant que «la loi» de l'orientation ne reconnaît plus ce paramètre» déclare Amine avant d'illustrer son point de vue par l'exemple d'un autre ami qui a vu son choix exaucé et ce, malgré la modeste moyenne obtenue au Bac. Les cas sont nombreux et le chiffre de 3445 recours en est la meilleure preuve. De son côté, l'administration suit minutieusement l'opération, et surtout explique aux nouveaux bacheliers ainsi qu'à leurs parents, le choix de l'orientation et notamment les cas dans lesquels ils peuvent récupérer leur choix. A propos de ce dernier point, le recteur de l'université d'Alger, M.Tahar Hadjar, et lors d'une interview accordée à l'Expression, a rappelé que l'orientation se fait sur la base de trois facteurs, à savoir le choix de l'étudiant, la moyenne obtenue et celle exigée pour y accéder, et enfin la capacité d'accueil des instituts, c'est-à-dire le nombre de places pédagogiques disponibles. Tout en rassurant les étudiants de leur accorder, dans les limites du possible, d'autres réorientations. «On travaille selon le système d'offre et de la demande. Au cas où des places pédagogiques seront disponibles, on ne voit pas d'inconvénient à répondre favorablement à leurs demandes» déclare-t-il.