Les membres de l'exécutif communal motivent leur démarche par les retombées positives que la relance de cette entreprise peut avoir sur la population. L'usine de bois de l'ex-SNLB à Mechtras, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, renaîtra-t-elle de ses cendres ? Le pari est bien difficile, mais l'exécutif de l'APC semble décidé à le relever. En effet, selon des membres de l'exécutif communal, plusieurs démarches ont été déjà entreprises pour obtenir la reprise des activités de l'ex-SNLB, devenue par la suite ENMGP, et qui a été mise à l'arrêt depuis une quinzaine d'années après des difficultés financières. Selon la même source, il n'y a, certes, jusque-là, pas d'écho favorable à cette démarche, mais les élus ne comptent pas pour autant abandonner leur action en si bon chemin. Les membres de l'exécutif communal motivent leur démarche par les multiples retombées positives que la relance de cette entreprise peut avoir dans cette commune et sur la population qui est en proie à d'énormes difficultés. "La fermeture de cette unité a eu comme effet immédiat le départ à la retraite anticipée des 1 200 travailleurs, donc, si on arrive à faire renaître ce projet avec un tiers de ces emplois perdus, ce sera déjà un acquis important pour cette région qui souffre d'un chômage endémique", nous ont-ils expliqué, ajoutant que "cela permettra d'avoir également une rente par le biais de la taxe sur l'activité professionnelle". "Si un éventuel opérateur reprend l'usine, l'APC, grâce au cahier des charges, va exiger l'embauche de beaucoup de jeunes de la région. Cela, sans oublier les retombées sur l'activité commerciale et économique", promettent-ils encore. Quant à la faisabilité du projet, notre interlocuteur rappelle que vers le milieu des années 2000, et après la banqueroute de cette entreprise et le départ forcé des travailleurs, cet espace a été affecté au ministère de la Défense nationale et est, depuis, occupé par les militaires. "Ce qui semblait normal à l'époque, vu la conjoncture sécuritaire. Mais à présent et de l'avis même des discours officiels qui soutiennent que la situation sur ce volet est complètement maîtrisée, cette entreprise doit retrouver sa vocation initiale. La présence sur place d'une caserne militaire n'est plus une nécessité, d'autant plus qu'une unité de la Gendarmerie nationale existe déjà sur le territoire de la commune", argumente notre interlocuteur. Selon le P/APC de Mechtras, M. Chebala, et son vice-président, M. Benakli, une délibération a déjà été votée pour affecter l'ancien siège de l'APC pour l'implantation d'une unité de la Sûreté nationale et que donc, actuellement, sur le plan sécuritaire, la commune est largement pourvue. La reprise des activités de cette entreprise est d'autant plus possible car, soulignent nos interlocuteurs, le matériel et les ateliers de cette usine sont en très bon état.