Deux vice-présidents à l'APC de Aïn Zaouïa (daïra de Draâ El Mizan) ont été exclus de l'exécutif communal après avoir dénoncé, dans une déclaration affichée publiquement, ce qu'ils ont qualifié de "gestion unilatérale du maire d'obédience FLN et ses élus". La déclaration de dénonciation venait à peine d'être placardée sur les murs, mardi, que le maire a réuni l'assemblée en séance extraordinaire afin de prononcer l'exclusion des deux "frondeurs". La sentence n'a pas tardé à tomber, et les deux élus ont aussitôt réagi à travers une seconde déclaration dans laquelle ils ont qualifié cette décision d'illégale tant ce cas, soutiennent-ils, n'est pas prévu dans l'article 70 du code communal. Selon les explications de ces deux vice-présidents, la réglementation n'a pas prévu l'exclusion d'élus mandatés par les électeurs pour un mandat de 5 ans. "Le remaniement ne pourra se faire qu'en cas de décès, de condamnation définitive ou de démission", affirment-ils, précisant qu'un recours est introduit auprès de la Drag qui aura instruit le chef de daïra d'annuler cette délibération. À rappeler que dans leur déclaration rendue publique, les deux vice-présidents, à savoir Hamid Nezlioui, élu du PT, et Mohamed Saïdani, élu indépendant, ont attaqué de manière virulente le maire et ses collaborateurs qu'ils accusent d'"absence de toute gestion participative, collégiale, efficace et transparente". Une kyrielle de dysfonctionnements au sein de l'assemblée a été également recensée par les rédacteurs de cette déclaration affichée au chef-lieu communal et dans les villages de la commune. Ils citent les projets inscrits au profit de la collectivité qui sont soit à l'arrêt soit non encore lancés, "l'occupation illégale de la crèche, de la bibliothèque communale et des locaux destinés aux jeunes par des amis du maire", puis encore "l'état catastrophique des établissements scolaires à la veille de la rentrée scolaire, l'affectation des box commerciaux métalliques sans aucun critère et sans contrat dont quelques-uns sont devenus des lieux de débauche". "Le matériel complet destiné à l'antenne de mairie de Boumahni est éparpillé au parc communal et toutes les opérations facturées font l'objet d'arrêt et de reprise des travaux afin de camoufler les retards et les pénalités", accusent-ils encore, avant de décrier la réouverture de la décharge publique sur la route de Boumahni par des élus FLN alors qu'une convention est signée entre l'APC et le CET de Draâ El-Mizan. Il s'agit là, soutiennent-ils, d'une "atteinte à l'environnement et à la santé de leurs concitoyens". Les deux membres de l'exécutif citent également l'état délabré des salles de soins, "la répartition des aides à l'habitat rural sans le moindre critère", "la gestion anarchique du personnel caractérisée par le manque de registres de consommation du carburant, des pièces de rechange et des fournitures de bureau", les120 logements sociaux locatifs à l'arrêt et l'avancement timide des 80 autres, les travaux de rénovation et d'engazonnement du stade communal qui sont, eux aussi, à l'arrêt. O. Ghilès