Le baccalauréat série sciences en poche avec une moyenne honorable de 12,04, c'est avec sérénité que la jeune A. S. entame son premier contact avec l'université. Pour les préinscriptions, elle se dirige vers la Faculté centrale où on lui remit une liste de filières sur laquelle elle doit porter son choix sur dix d'entre elles. Pour rappel, cette liste est donnée selon la moyenne de l'étudiant par un logiciel mis en place par le ministère de l'Enseignement supérieur à cet effet. C'est donc sur la base de cette liste que la future étudiante établit sa fiche de vœux. Or, la grosse surprise, à la réception de sa fiche d'orientation, c'est la déception ; elle est orientée vers un choix qui porte le numéro 11, les sciences juridiques et administratives (droit), choix qu'elle n'a jamais fait. Le 6 août dernier, elle se dirige vers la faculté de Bouzaréah pour faire un recours. Tant bien que mal, elle arrive à faire entendre sa voix pour le recours. Le logiciel lui sort encore une autre liste de filières, et ce n'est pas la joie non plus. Car la nouvelle liste proposée ne contient que des filières d'un bac lettres avec à peine un 10 de moyenne. C'est comme si Sarah avait eu son bac série lettres avec un 10. Les contradictions sont si flagrantes que la nouvelle bachelière s'effondre ne sachant plus quoi faire d'un bac qui ne lui ouvre aucune porte. Elle se demande sans trouver de réponse pourquoi on consent à baisser facilement son niveau de deux points, et ne pas consentir à l'augmenter d'un demi-point pour lui permettre d'accéder à ses vœux. Sarah rêvait de faire architecture, elle a le profil, les aptitudes et le rêve n'est pas loin, on demande un 12,87 lui dit-on. Or, elle espérait qu'avec son 12,50 obtenu en maths, la chance aurait pu balancer de son côté. Tel n'est pas le cas. Finalement, le logiciel, les livrets d'orientation, toute la paperasse fournie ne lui ont servi à rien. Elle finit par faire un choix à contrecœur, les lettres anglaises et là encore, elle attend cet après-midi sa réponse. Or, en introduisant à nouveau son numéro de matricule et sa moyenne dans le logiciel de www.affectations.ini.dz/acfo.php, une liste de filières autorisées s'affiche portant encore ce fameux numéro 502 (architecture) et d'autres filières en somme tout ce qu'on lui a refusé à l'inscription. Alors qui est dans l'erreur, le logiciel, le ministère de l'Enseignement supérieur ou les services de l'orientation ? Nassira Belloula