Les cours se maintiennent à la hausse en raison de l'anticipation du déclenchement d'une guerre contre l'Irak. L'Opep a décidé, dimanche dernier, d'augmenter le plafond de production de l'organisation de 1,5 million de b/j, le portant à 24,5 millions de b/j à partir du 1er février en vue de compenser la baisse du niveau d'extraction du Venezuela due à la grève de son secteur pétrolier. Le nouveau quota de l'Algérie est de 782 000 b/j. Il a augmenté de 48 000 b/j. En l'espace de quelques semaines, le quota du pays a été relevé de 88 000 b/j. L'Arabie Saoudite voit, suite à la décision de dimanche dernier, son niveau d'extraction fixé à 7 963 000 b/j, soit la hausse la plus importante (488 000 b/j), eu égard à ses capacités de production. Hier, le baril de brent de la mer du Nord était coté à 29,40 à 11h GMT contre 29,67 vendredi dernier, soit une baisse de 37 cents. La chute des prix a été amortie par l'anticipation persistante du marché du déclenchement d'une guerre contre l'Irak. Les membres de l'Opep ont décidé de revoir le plafond de production le 11 mars prochain. En ce sens, le président de la compagnie vénézuélienne Rodriguez a assuré dimanche dernier, à Vienne, que le Venezuela produira 2 millions de barils par jour d'ici à fin février, son niveau d'extraction ne dépassant pas durant la grève les 700 000 b/j. Ce qui semble paradoxal dans la décision de l'Opep, c'est que le quota du Venezuela est fixé à 2 819 000 b/j. Il augmente de 173 000 b/j. Il faudra que ce pays résolve la crise du secteur pétrolier pour espérer atteindre le quota. Ce qui pourrait ouvrir, d'ici là, la voie à de nouveaux dépassements de production. En tout état de cause, la réunion informelle des ministres de l'Opep est intervenue pour stopper la flambée des prix du pétrole. En effet, au cours de ces dernières semaines, les cours se situaient au-dessus de la fourchette des 28 dollars, considérée par l'Opep comme le seuil acceptable. Au-dessous de 22 dollars, l'organisation s'emploie à réduire la production. Au-delà de 28 dollars, elle s'échine à augmenter le niveau d'extraction. En fin de compte, un ensemble de facteurs consolident les prix du pétrole : un hiver qui s'annonce rigoureux, la crise au Venezuela et l'anticipation de la guerre contre l'Irak. Au-delà du premier trimestre, c'est l'incertitude. N. R.