“La loi de finances pour 2003 tend à renforcer la compétitivité des entreprises par la réduction de la pression fiscale, le payement forfaitaire et la prise en charge des allocations familiales”. C'est la conviction exprimée par le ministre des finances, hier, lors d'une rencontre sur l'impact des dispositions de la loi de finances 2003 sur l'entreprise. L'argentier du pays soutient que la reprise amorcée dans certains secteurs devrait se poursuivre cette année. Selon lui, le taux de croissance augmente après une longue période de récession. Estimé à 2,1% en 2001, le taux de croissance est passé à 4,3% en 2002. Le taux projeté en 2003 est de 4,5%. Pour Terbèche, les conditions macrofinancières sont incontournables pour “la pérennité et le développement des entreprises”. Justement, sur ce plan, le pays ne s'est jamais porté aussi bien. Les réserves de change dépassent les 22 milliards de dollars. La dette extérieure est pratiquement au même niveau. La contrepartie des réserves de change au niveau des banques permet d'alimenter leur liquidité et d'augmenter leur moyen d'action. Le faible endettement des entreprises en devise devrait limiter l'impact des chocs extérieurs éventuels sur leur situation financière. Le taux d'inflation, qui était de 4,2% en 2001, serait, de l'avis même du ministre des finances, de moins de 2% en moyenne en 2002. Le ministre des finances a évoqué aussi la baisse des taux d'intérêts, associée à une offre accrue de fonds “prêtables” grâce à l'amélioration des ressources financières des banques. La fourchette des taux débiteurs est ainsi passée de 8-10% en 2001 à 6,5-9% en 2002. Tous ces paramètres, selon Terbèche, laissent espérer une relance effective “d'une croissance durable”. Comme mesures de soutien à l'investissement et à l'emploi, le directeur général des impôts a évoqué la baisse du taux du versement forfaitaire d'un point. Il est passé de 4% à 3%. Le premier responsable de l'administration des impôts affirme que cette mesure vise la charge fiscale de l'entreprise et l'incite ainsi à créer l'emploi. Pour rappel, les opérateurs économiques, notamment le forum des chefs d'entreprise, militent pour la suppression, pure et simple, du versement forfaitaire. Les pouvoirs publics attendent la mise en place de la fiscalité locale pour le supprimer, étant donné que le versement forfaitaire, même s'il est collecté par l'administration centrale, est destiné aux collectivités locales. Il y a aussi la suppression de l'avoir fiscal et l'exclusion de l'assiette fiscale de l'IRG des revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l'IBS. M. R.