Comme chaque jeudi, et pour la dixième semaine consécutive, des centaines de citoyens ont battu le pavé, jeudi dernier, à Tigzirt, au nord de la wilaya de Tizi Ouzou, pour réclamer la libération des détenus d'opinion dont Amar Acherfouche, un jeune natif de la région, arrêté à Alger en possession de l'emblème amazigh. Organisée à l'initiative du comité de soutien à Amar Acherfouche, la marche s'est ébranlée vers 10h30 la place des Martyrs, au centre-ville de Tigzirt, pour se terminer devant le tribunal de la même ville où les manifestants ont observé un sit-in de protestation. Durant tout leur parcours, les manifestants ont repris leurs slogans hostiles au système et à Gaïd Salah, dénoncé "la justice du téléphone" et rejeté "l'élection présidentielle". "Dawla madania machi askaria", "Y en a marre des généraux", "Ulac el vote Ulac", "Gaïd Salah dégage", "Bensalah dégage", "Karim Younes dégage", "Libérez la justice", "Libérez les détenus", étaient autant de slogans scandés par les manifestants. Ces derniers ont également exhibé de larges banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "ibérez les détenus", "libérez les otages", "libérez Acherfouche Amar" et "non au chantage" ou encore "le pouvoir a peur dans l'ordre, il persiste dans le désordre". Devant le tribunal , où cette manifestation pour la libération des détenus d'opinion a pris fin, les différents intervenants, qui ont brandi fièrement le drapeau national et l'emblème amazigh, ont dénoncé "une justice qui agit par téléphone" et demand" la "libération sans conditions de tous les détenus d'opinion injustement emprisonnés." K. Tighilt