La population de Tigzirt, à 40 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, est encore sortie dans la rue, jeudi dernier, pour la 6e semaine consécutive, afin de réclamer la libération de tous les détenus d'opinion, dont le jeune Amar Acherfouche, natif de la région, arrêté à Alger en juin dernier pour avoir brandi l'étendard amazigh. 10h30, la marche s'est ébranlée depuis la place des Martyrs pour se diriger vers le tribunal de la même ville où un sit-in a été organisé. Tout au long de la marche, les manifestants scandaient des slogans appelant à la libération de tous les détenus d'opinion, et d'autres, demandant le départ du système en place. "Système dégage", "Libérez la justice", "Dawla madania, machi âaskaria", "Libérez les détenus" sont parmi les slogans les plus scandés. Outre le drapeau national et l'emblème amazigh, les manifestants ont également brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Vous avez détourné la Révolution de Novembre, ça suffit", "Non au chantage, libérez les otages", "Libérez les détenus d'opinion", "Libérez Amar Acherfouche". Me Lila Hadj Arab, députée du RCD, qui a pris part à la marche, a tenu à rappeler que "ces jeunes ne sont pas en prison pour avoir volé ou dilapidé les richesses du pays ou encore pour l'avoir trahi, mais ils sont en prison pour avoir brandi le drapeau nord-africain". "Quant au drapeau algérien, nous l'avons toujours préservé notamment, le 22 février où nous sommes sortis dans la rue pour dénoncer ce système et pour dire basta à la hogra", a-t-elle affirmé. K. Tighilt