La population de la région côtière de Tigzirt, à 40 km au nord de la ville de Tizi Ouzou, est revenue à la charge, ce jeudi, en organisant une seconde marche pour demander la libération de tous les détenus d'opinion dont Amar Acherfouche, un jeune originaire de la région, arrêté à Alger pour port du drapeau amazigh. La marche qui s'est déroulée en présence de nombreux élus, dont les trois P/APC de la daïra de Tigzirt, Moussa Abbou, Akli Tizguine et Amar Kichi, a débuté vers 11h. Elle a démarré de la place du cinéma Mizrana du centre-ville jusqu'au siège du tribunal, où les manifestants ont réitéré leur exigence de la libération de tous les détenus d'opinion. Tout en brandissant des portraits de détenus et des pancartes appelant à leur libération, et celle, également, de l'ancien commandant de l'ALN et militant politique, Lakhdar Bouregâa, les manifestants scandaient à tue-tête des slogans tels que "Libérez les détenus", "Libérez Amar Acherfouche", "Gaïd Salah, dégage", "Système dégage", "Ulac smah ulac". Sur l'une des pancartes portées par un manifestant, on pouvait aussi lire "Non à la justice du téléphone", pour ainsi exprimer une revendication majeure au mouvement populaire, celle d'une justice véritablement libre et indépendante. Durant une prise de parole improvisée en arrivant devant le tribunal, les différents intervenants ont, successivement, exprimé leur soutien aux familles des détenus et réaffirmé le maintien de la mobilisation jusqu'à leur libération. Il est à rappeler que cette marche est la seconde à être organisée par les habitants de Tigzirt, après celle du 3 juillet dernier, pour réclamer la libération du détenu Amar Acherfouche, et celle "de tous les détenus d'opinion, ainsi que ceux arrêtés pour avoir brandi un drapeau qui n'est pas interdit pas la loi".