Rencontré en marge de la 3e édition du salon Pharmex 2019, dédié aux pharmaciens, qui se déroule depuis le 26 de ce mois à aujourd'hui au Centre des conventions d'Oran, le Dr A. Zefizef, vice-président du bureau national du Snapo, a évoqué la situation de crise que vivent nombre de pharmaciens d'officine. Et face aux multiples difficultés qu'ils rencontrent, dont le chômage qui touche nombre de pharmaciens, le Snapo revendique ni plus ni moins un numerus clausus : "La loi est claire et elle est basée sur les normes de l'OMS, soit un pharmacien pour 5 000 habitants, et nous en sommes dans nombre de wilayas comme à Sidi Bel-Abbès à un pharmacien pour 3 000 habitants." Et de préconiser : "Nous demandons la mise en place d'un numerus clausus d'une durée de 4 à 5 ans. S'agissant de la formation de pharmaciens d'officine, il y a 11 instituts de pharmacie à l'échelle nationale, imaginez chaque institut à des promos de 200 étudiants." Cette proposition, qui n'est pas du goût de tous les professionnels et surtout des jeunes pharmaciens qui souhaitent s'installer, est tempérée par notre interlocuteur, qui propose la création de nouvelles spécialités, comme la pharmacie industrielle, et le statut de pharmacien assistant qui pourra permettre des recrutements dans des officines. En effet, la situation des pharmaciens d'officine est délicate ces dernières années, comme l'atteste le contenu du salon, qui a été réduit pour cette édition à 40 exposants. Quelques laboratoires mondiaux sont présents par le biais de leurs représentations en Algérie, quelques distributeurs et producteurs nationaux, la parapharmacie, les produits de confort, les solutions informatiques, ou encore des banques comme BNP Paribas, qui proposent des accompagnements et des solutions aux pharmaciens et autres professionnels de la santé. À noter que le Snapo traite à l'heure actuelle deux dossiers lourds avec le ministère de la Santé, à savoir les problèmes liés à la vente de psychotropes et l'urgence de signature des avenants pour mettre fin à la pénurie de 52 médicaments DCI, qui pénalise les malades. D. LOUKIL