Le gouvernement prévoit d'instaurer de nouvelles taxes et des augmentations pour d'autres impôts actuellement en vigueur, ce qui risque d'affecter le pouvoir d'achat des citoyens. Le gouvernement propose de porter ainsi le taux normal de la TVA de 19% à 20%. Récemment, le ministre des Finances a indiqué que l'augmentation de la taxe sur valeur ajoutée, TVA, prévue dans le projet de loi de finances pour 2020, ne touchera pas les produits de consommation directement destinés aux citoyens. Mais pour les produits et services non exonérés, l'impact sur le prix sera au minimum de 1%. En plus de la vignette automobile, les automobilistes vont devoir s'acquitter d'une autre nouvelle taxe. En effet, l'avant-projet de loi de finances pour 2020 prévoit une nouvelle taxe sur les véhicules de tourisme et les engins roulants. Cette taxe varie entre 1 500 DA pour les véhicules de tourisme et 3 000 DA pour les autres véhicules et engins roulants. Toujours concernant l'automobile, le gouvernement suggère l'instauration d'une taxe de 6 000 DA sur tout véhicule qui entre sur le territoire algérien au titre d'un séjour touristique. En d'autres termes, les non-résidents qui souhaitent passer des vacances en Algérie avec leur véhicule devront payer une taxe de 6 000 DA pour les véhicules introduits temporairement en Algérie. Le gouvernement a, également, revu à la hausse la taxe additionnelle sur les produits tabagiques et la taxe d'efficacité énergétique. Fixée auparavant à 11 DA par paquet, la taxe additionnelle sur les produits tabagiques passera à 17 DA par paquet. Quant à la taxe d'efficacité énergétique, elle variera entre 5 et 30% pour la production locale et entre 5 et 40% pour les produits importés. S'agissant du volet budgétaire, le gouvernement prévoit des budgets de fonctionnement et d'équipement (dépenses), au titre de l'exercice 2020, de l'ordre de 7 773 milliards de dinars avec un budget de fonctionnement s'élevant à 4 893 milliards de dinars. "Ce niveau de dépenses courantes devra préserver les dépenses incompressibles, à l'instar des salaires, des charges de la sécurité sociale et celles relatives au bon fonctionnement des structures publiques et à la prise en charge des besoins sociaux des catégories vulnérables", précise le communiqué du gouvernement. Concernant le budget d'équipement, selon le gouvernement, les prévisions pour cette année interviennent dans un contexte de réformes structurelles de maîtrise et de rationalisation des dépenses publiques. Les dépenses d'équipement avoisinent 2 880 milliards de dinars. Les recettes prévues de l'Etat au titre de l'exercice 2020 s'élèveront à 6 239,7 milliards de dinars, soit en baisse de 7,72% par rapport à la clôture de l'exercice 2019. Les recettes fiscales ordinaires pourraient atteindre l'équivalent de 3 030 milliards de dinars, en hausse de 8,6%, tandis que pour la fiscalité pétrolière elles sont estimées à 2 200,3 milliards de dinars, contre 2 714,5 milliards de dinars au titre de l'exercice 2019. "Le déficit budgétaire se situera à hauteur de -1 533,4 milliards de dinars, soit -7,2% du PIB global. Le solde global du Trésor devra également se situer autour de 2 435,6 milliards de dinars, soit -11,4% du PIB", indique le communiqué. Le gouvernement assure que les besoins en financement estimés à 2 010,6 milliards de dinars seront couverts à travers le recours aux ressources internes ordinaires. "Le taux de croissance économique devra s'établir à près de 1,8% du produit intérieur brut (PIB) au titre de l'exercice 2020", ajoute le communiqué.