La présidente de la sous-commission européenne des droits de l'Homme, Marie Aréna, a plaidé pour la libération de tous les prisonniers politiques en Algérie. La révolution du peuple ou le hirak bénéficie davantage de sympathie, après 32 semaines de manifestations. Le Parlement européen, par la bouche de la présidente de la sous-commission européenne des droits de l'Homme, Marie Aréna, vient d'exprimer son soutien à la cause du peuple algérien. Le soutien est clair et sans ambages. "Nous sommes le 27 septembre aujourd'hui, et c'est la 32e manifestation organisée en Algérie contre le régime actuel", a-t-elle déclaré dans une vidéo postée vendredi dernier sur sa page facebook. Un constat qui dénote l'intérêt porté par le Parlement européen à ce qui se passe en Algérie, qui vit une révolution pacifique inédite depuis le 22 février 2019, date du premier vendredi de manifestations sur l'ensemble du territoire national. Membre du Parti socialiste en Belgique, actuellement élue députée européenne au sein du groupe politique Alliance progressiste des socialistes et démocrates du Parlement européen, Marie Aréna a poursuivi : "Aujourd'hui, les manifestants, ce sont des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes qui demandent la démocratie en Algérie." La députée européenne n'y est donc pas allée par quatre chemins pour se positionner en faveur du hirak, qui a su résister pacifiquement, forçant le respect du monde entier. "Nous les soutenons ici au Parlement européen en organisant des auditions avec un certain nombre d'acteurs de la révolution actuelle en Algérie, qui demandent, effectivement, que des élections soient organisées mais pas sous le modèle actuel, pas sous le régime actuel et pas avec ses règles", a-t-elle indiqué, résumant les revendications du peuple algérien dans sa majorité : "Les manifestants demandent à ce qu'il y ait des changements au niveau de la Constitution, un pluralisme politique, une liberté d'expression et d'association, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui en Algérie." Et pour étayer son affirmation, la parlementaire européenne a précisé : "Plus de 83 personnes sont arrêtées arbitrairement depuis le début de cette manifestation. Nous plaidons pour que toutes ces arrestations, tous les prisonniers politiques soient libérés pour qu'il puisse y avoir un vrai débat démocratique en Algérie." Marie Aréna, qui s'est déjà prononcée contre la première arrestation de Karim Tabbou, est revenue à la charge. "Nous les soutenons ici au Parlement européen, et nous continuerons à suivre la situation en Algérie", a-t-elle dit vendredi pour appuyer le contenu de son communiqué publié il y a quelques jours. "Le peuple algérien force l'admiration par son pacifisme et sa maturité politique. Nous appelons les autorités à écouter les revendications légitimes qu'expriment depuis 30 semaines des millions de citoyens algériens", a-t-elle déclaré dans un communiqué.