Ferrani Saddek, ancien combattant de la glorieuse ALN, s'est éteint vendredi passé dans un hôpital parisien, où il était évacué pour des soins approfondis. La dépouille du défunt devait arriver hier à l'aéroport Houari-Boumediene à Alger. L'enterrement aura lieu, demain jeudi, au cimetière d'El-Alia, à partir de 10h30. Né à El-Flaye (Sidi-Aïch), le 7 septembre 1931, le défunt rejoignit le maquis au lendemain du déclenchement de la Révolution, alors qu'il n'avait que 23 ans à l'époque. Son patriotisme à fleur de peau, son courage indéfectible et son dévouement au service de l'ALN firent de lui l'un des premiers porte-étendard de la cause nationale. Membre très actif du mouvement national, il occupa plusieurs postes de responsabilité tant militaire que politique, dont le chef de la katiba au niveau de la zone II (Bouira), dans la prestigieuse Wilaya III historique. Ferrani Saddek avait participé à de nombreux combats ayant opposé les bataillons de l'ALN à la soldatesque coloniale, tels que les batailles de Tinebdar, Ifrane, Imezayen, Toudja, Taourirt-Ighil et Adekar, où les vaillants combattants de l'ALN mirent la main sur un important butin de guerre, tribut de leur éclatante victoire. Pas moins de 17 armes automatiques furent récupérées par les compagnons de Si Saddek, comme préfèrent l'appeler ses compagnons de combat. Désigné comme chef de la Région II au niveau de la zone II (Bouira), où il s'occupa des deux fronts, militaire et politique, avant d'être promu comme membre de la zone II, puis de la zone III dans la wilaya III. Blessé à Akbou pendant le combat de Chellata, en 1960, Si Saddek fut arrêté puis incarcéré dans une prison à Alger. Après sa libération, il crée la cellule El-Fidaiyine à Belcourt avec le chahid Mohand-Arezki Touati, un ancien officier de l'ALN originaire aussi de la région de Sidi-Aïch. KAMEL OUHNIA