La dépouille mortelle du colonel Salah Boubnider, décédé vendredi matin suite à une longue maladie, est arrivée, hier, en fin d'après-midi à Alger. Drapée de l'emblème national, le cercueil où est déposée la dépouille mortelle de Salah Sawt Al Arab apparaît aux officiels. Ils est 18h15. Des ministres du gouvernement Ouyahia et des membres de la famille révolutionnaire sont là, au salon d'honneur de l'aéroport Houari Boumediene, depuis plus d'une heure. Un silence religieux s'abat alors sur les présents. Portée par six éléments de la Protection civile, le cercueil est déposé sur un tapis. Les présents forment un demi-cercle. Au premier rang, Chadli Bendjedid, l'ancien président de la République, en compagnie du ministre des Moudjahidine, Ali Kafi, du secrétaire général de l'Organisation des moudjahidine et du chef d'état-major de l'armée. L'imam prononce la Fatiha. La dépouille est transportée de nouveau par la Protection qui fait un tour d'honneur et « d'adieu » aux amis de toujours avant de retourner vers l'ambulance. Tahar Zbiri, ancien combattant de la première heure, très ému par la disparition de son ami et fidèle compagnon d'arme de toujours, nous dira : « Si Salah était un militant de la première heure. Sa disparition est une perte pour toute l'Algérie. Il était très intelligent et très actif au Nord-Constantinois. On pouvais toujours compter sur lui. » Si Salah avait occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l'Armée de libération nationale dans la wilaya historique II. Après une éclipse forcée de plusieurs années, il revient sur la scène politique grâce à Liamine Zeroual. Il est élu en 1997 président de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) puis devient, en 1998, membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel. L'enterrement aura lieu aujourd'hui au cimetière de Sidi Yahia à Hydra (Alger).