La ville de Kongoussi, chef-lieu de la province du Bam dans la région du centre-nord du Burkina Faso, a accueilli entre samedi et lundi près de 20 000 déplacés internes suite aux attaques terroristes qui ont fait une vingtaine de morts dans des villages environnants, a rapporté lundi soir l'agence d'information du Burkina (AIB, officielle). Samedi et dimanche, 18 personnes au total ont été tuées dans des villages dans les communes de Zimtenga et Bourzanga dans le centre-nord du Burkina Faso. Cette situation a semé un vent de panique au sein des populations qui se sont dirigées massivement vers la ville de Kongoussi, selon plusieurs témoins contactés par l'agence Xinhua depuis Ouagadougou. Le haut-commissaire de la province du Bam, Ambroise Ouédraogo a confié à l'AIB lundi en début de matinée que la ville de Kongoussi a accueilli entre 17 000 et 19 000 déplacés en 72 heures suite aux dernières attaques meurtrières dans les communes de Zimtenga et de Bourzanga. Le haut-commissaire a tenu une réunion de crise du comité provincial de secours d'urgence (Coprosur) qui a permis d'examiner la situation humanitaire des déplacés et proposer une réponse. Il a souligné que les autorités sont en train de travailler pour prendre en charge ces réfugiés en leur offrant des repas. "Mais au niveau du Coprosur, nous n'avons aucune réserve de tentes. C'est pourquoi je lance un appel aux bonnes volontés qui peuvent nous aider dans ce sens de nous manifester leur solidarité", a-t-il expliqué. Le maire de la commune de Zimtenga, Salifou Macaire Ouédraogo, a quant à lui expliqué à l'AIB que 30 villages sur 41 que compte sa commune se sont déplacés à Kongoussi à la date d'aujourd'hui. La situation sécuritaire du Burkina Faso est marquée, depuis 2016, par des attaques terroristes qui ont fait de nombreux morts et blessés, des milliers de déplacés internes, des écoles et des centres de santé fermés.