Les manifestants de ce 34e rendez-vous hebdomadaire ont encore scandé leurs slogans contre l'organisation de l'élection tant que les résidus du système corrompu de Bouteflika sont toujours en poste. Brandissant surtout l'emblème national, ils ont marché le long des allées du 20-Août-1955 et des Arcades, pour se rassembler sur la place du 1er-Novembre-1954 et ensuite rebrousser chemin. Ils ont commencé avec un rappel des revendications exprimées durant ces dernières semaines, soit depuis l'annonce de l'organisation de l'élection présidentielle du 12 décembre, comme "Makanch intikhabat maâ l'îssabat" (Pas d'élection avec les bandits) ou encore "Had l'âam makanch l'vote" (Pas de vote cette année). Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient des familles entières avec femmes et enfants, ont aussi, par intermittence, repris "Lebled bledna ouandirou raïna, makanch l'vote" (Le pays est notre pays et nous ferons ce que bon nous semble, pas de vote). Les centaines de marcheurs qui ont battu le pavé ont aussi signifié leur refus de cautionner la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Tout en déniant ce droit à un gouvernement considéré comme illégitime de trancher l'avenir du pays. Ils ont aussi scandé "Ya Ali Amar, bledna fi danger, ouan kamlouha La Bataille d'Alger". Les hirakistes se sont aussi exprimés sur les menaces qui pèsent sur les activistes tout en refusant l'abdication devant ce qu'ils ont appelé le pouvoir des généraux. Ils ont clôturé cette marche en reprenant en chœur : "L'istiqlal, l'istiqlal, l'istiqlal…"