Les enseignants du cycle primaire de plusieurs établissements sont revenus à la charge, hier, en organisant un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation (DE) locale, en signe de protestation contre la dégradation de leur conditions de travail. Comme la semaine passée, ces fonctionnaires de l'éducation, des institutrices pour la plupart, ont réitéré leurs doléances quant à la prise en charge de leurs revendications essentiellement d'ordre socioprofessionnel. Les protestataires réclament en premier lieu la révision de la grille des salaires qu'ils jugent indécents. "Comment peut-on vivre avec 30 000 DA par mois ? C'est un salaire de misère", dira une institutrice rencontrée sur les lieux. D'autres, réclament encore et toujours, l'intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans condition, l'uniformisation du mécanisme d'intégration des corps d'enseignement, la promotion verticale des cycles, la régularisation de la situation des ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints d'éducation dans la catégorie 12, manque de moyens pédagogiques, etc. Lors de leur rassemblement, ces instituteurs ont scandé des slogans tels que "L'enseignant de l'école primaire est assommé", "SOS ! l'enseignant en détresse" et "Non au journal de classe quotidien". Il y a lieu de souligner que ces enseignants ont observé une grève anarchique à travers plusieurs établissements de la région. Les écoliers de plusieurs établissements à travers les communes de Bouira, El-Esnam, Taghzout, Haizer et Bechloul, ont été priés de rebrousser chemin.