Lors de rassemblement tenu hier par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation au siège du syndicat à Alger, le président de l'Unpef, Sadek Dziri, a affirmé que les négociations avec la tutelle ont été vaines. «Les négociations ouvertes entre l'Unpef et le ministre de l'Education nationale n'ont pas abouti et les mouvements de grève et de protestation se poursuivront jusqu'à la semaine prochaine pour revendiquer le gel du statut particulier des travailleurs dans ce secteur». A signaler que lors de ce rassemblement, des enseignants, des corps communs, ainsi que des employés de l'Académie ont pris part à ce mouvement de protestation. Ils étaient plus de 200 personnes à s'être rassemblées, pétries de colère, face à un dispositif policier qui a déboulé sur-le-champ. «Non à la hogra», criaient-ils en chœur, «J'ai 26 ans de service, et mon salaire n'égale même pas celui du SMIG», nous a dit une employée, «c'est une honte». Certains travailleurs de l'Académie rencontrés sur les lieux nous ont affirmé que leur salaire ne dépassait pas les 10 000 DA, «Ce qui est une aberration». Les slogans scandés par l'assistance interpellent le ministre de l'Education sur le statut particulier. Sur une des pancartes brandies par les travailleurs on pouvait lire «Ministre règle nos problèmes ou dégage», fortement contesté à cause de son caractère «illégal» par les différents corps de l'éducation. Le report de la signature du statut particulier demeure la hantise des différents syndicaux et en particulier l'Unpef qui avec ce rassemblement, deuxième en son genre, en l'espace d'une semaine, compte exercer la pression sur la tutelle et le gouvernement afin de négocier une nouvelle fois les amendements du statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale. Pour sa part M. Sadek Dziri, qui a présidé le rassemblement, a présenté une plate-forme de revendications comportant plusieurs points, consistant à l'intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans conditions, l'uniformisation du mécanisme d'intégration des corps d'enseignement, la promotion verticale des cycles. Le syndicat revendique également la régularisation de la situation des professeurs ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints de l'éducation dans la catégorie 10. L'Unpef estime que la mouture actuelle du statut a bafoué les droits de certaines catégories tels les corps communs. L'instauration d'une prime de rendement à hauteur de 40%, qui est actuellement de 25%, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, la baisse du volume horaire, l'ouverture de postes budgétaires, le droit à la formation et à la définition des missions des corps figurent, aussi, au rang des éléments incontournables de la plate-forme revendicative de l'Unpef.