Une salle de soins a été lancée en réalisation au début des années 90 à Agouni Ahcène, mais ce projet n'a toujours pas abouti, une trentaine d'années plus tard. Les villages Imzoughène, Ath Moh Kaci et Agouni Ahcène, situés dans le versant ouest de la commune d'Aït Yahia Moussa, totalisant une population d'environ 1500 habitants, souffrent toujours de l'inexistence d'une salle de soins pouvant assurer la prise en charge de leurs besoins les plus urgents et les plus élémentaires en matière de santé. Selon des représentants des comités des villages concernés, une salle de soins a été lancée en réalisation au début des années 90, à Agouni Ahcène, situé à équidistance d'Ath Moh Kaci et d'Imzougène, mais ce projet n'a toujours pas abouti une trentaine d'années plus tard. Abandonnée quelques mois à peine après son lancement, la bâtisse qui devait faire office de salle de soins n'est aujourd'hui qu'un vestige en ruine. "Durant les années de terrorisme, l'entreprise est partie. Et aucune autre n'a été désignée après. Les travaux et le chantier ont été abandonnés. Et vous voyez actuellement son état. On dirait un vestige du passé ou une habitation coloniale", nous dira un habitant d'Imzoughène qui souligne qu'en l'absence de toute structure de santé dans la région, les habitants sont contraints de se rendre soit à Draâ El-Mizan soit au chef-lieu d'Aït Yahia Moussa pour une simple injection ou un changement de pansement. "Nous ne savons plus quoi faire. Le comble est que les maires qui se sont succédé à la tête de cette APC depuis 1997 n'arrivent pas à donner une explication concernant l'arrêt de ce projet. L'un d'eux a même déclaré qu'aucune trace de ce projet ne figure dans les archives de l'APC. Il faut diligenter une commission d'enquête à son sujet", dénonce un autre habitant d'Ath Moh Kaci, qui soutient que la population de cet ensemble de villages qui totalise 1500 habitants est dans une situation de total abandon. Pour preuve, affirme-t-il, même le chemin qui mène vers ces villages en provenance de Draâ El-Mizan est impraticable depuis le milieu des années 90. Les habitants sont contraints à chaque fois de louer des "fraudeurs pour se rendre aussi bien vers le chef-lieu de daïra que vers le chef-lieu communal", dit-il. Les habitants de ces villages déplorent également qu'une cantine scolaire réalisée à l'école primaire Frères-Chihaoui soit toujours inexploitée. "Au lieu d'équiper cette cantine scolaire dont la capacité est de 200 rations, les autorités locales ont dépensé de l'argent afin d'aménager deux salles de cours désaffectées. Nous souhaitons qu'elle soit plutôt transformée en salle de sport ou encore en classes afin de remplacer les anciens locaux vétustes", conclut un autre habitant du même village. Les habitants de ce village réclament aussi un foyer pour jeunes tant, à l'exception d'une aire de jeux ne répondant à aucune norme, ils ne disposent d'aucun autre lieu de loisir.