Si la wilaya de Mascara est dotée d'infrastructures liées au transport en nombre suffisant, des réserves sont émises quant à la qualité des prestations de services. Géographiquement, la wilaya de Mascara est située dans un carrefour stratégique et son territoire est délimité par ceux des wilayas d'Oran, de Mostaganem, de Saïda, de Tiaret, de Sidi Bel-Abbès et de Relizane. Elle est accessible via tous les modes de transport, routier, ferroviaire et aérien, même si l'usage du train est limité au transport de marchandises et que l'aérien est suspendu pour des raisons économiques. La wilaya de Mascara, principalement le chef-lieu, dispose d'une gare routière desservie par des bus, des mini-bus et des taxis transportant régulièrement des voyageurs en partance ou accueillant ceux en provenance des diverses localités du pays. Mais force est de constater qu'en l'état actuel, la gare routière ne répond pas aux exigences des voyageurs, car dépourvue des commodités les plus élémentaires telles que les salles d'attente, les toilettes ou encore les endroits permettant aux personnes âgées et aux enfants notamment de se mettre à l'abri de la pluie ou du soleil. Il est vrai que la gare routière de Mascara résulte de l'aménagement d'un ancien marché en gros des fruits et légumes. Dans un passé fraîchement évocable, le train sifflait et s'arrêtait à hauteur de toutes les gares qu'il traversait. La wilaya était bien desservie avec une ligne ferroviaire reliant Mohammadia à Béchar et transitant par Hacine, Bouhanifia, Tizi et Oued Taria. De toutes ces gares, seule celle de Mohammadia est opérationnelle, car située sur l'axe Alger-Oran. Toutes les autres se trouvent dans une dégradation totale car abandonnées. Les chefs de gare, les agents dont les gardes-barrières, tout comme les ouvriers chargés de l'entretien des voies ferrées ne sont plus en fonction. La disparition des barrières constitue un risque pour les usagers de la route, exposés aux accidents au passage des trains. Dans le même contexte, la wilaya de Mascara a bénéficié d'une infrastructure relative au trafic aérien avec la réalisation d'un aéroport à Ghriss, distant d'une vingtaine de kilomètres du chef-lieu et qui a été inauguré en 1985 par le président de la République. Après quelques années de trafic aérien, caractérisées par une desserte hebdomadaire Ghriss- Alger-Ghriss par Foker, l'aéroport a cessé ses activités car cette opération a été jugée non rentable. Dès lors, des voix se sont élevées, condamnant cette fermeture. Face à la pression des citoyens, l'activité de l'aéroport a repris avec une modification du plan de l'itinéraire, puisque le vol hebdomadaire Alger-Tiaret-Alger a été programmé avec une escale à Mascara. Néanmoins, en dépit des efforts consentis et de la patience des responsables de la compagnie Air Algérie, les résultats escomptés n'étaient pas au rendez-vous, ce qui les a amenés à décider de mettre un terme à cette initiative. De ce fait, ce sont plusieurs dizaines de postes de travail qui ont été perdus par ce secteur, censé être source d'emploi.