Les habitants des quartiers de la ville de Achaacha, à l'image de ceux des zones enclavées, sont las d'attendre que l'on fasse un geste pour les sortir de leur isolement et leur sous-développement ; ils sont aussi désorientés du fait que rien de solide n'a été fait pour désenclaver leurs quartiers. Ils font part de carences flagrantes notamment en gaz de ville jusque-là inexistant ou du butane qui devient à chaque hiver le cauchemar de tout habitant. Ces quartiers restent dépourvus de gaz de ville pourtant, affirment les occupants, leurs conditions, ajoutent-ils, "sont déplorables avec les tracasseries de la bouteille de butane". En effet, le froid glacial sévit ses derniers jours dans la région de Mostaganem, plus précisément à Achaacha, ville côtière, puisque le gaz butane se fait rare. En effet, si pour les localités d'autres régions, les dispositions ont été prises pour ne pas revivre les souffrances d'il y a quelques années avec l'isolement lourd de conséquences pour cette région pendant plus quatre jours, dans la ville de Achaacha, essentiellement les cités périphériques qui ne sont toujours pas alimentées en gaz de ville, c'est le branle-bas pour dénicher une bonbonne de gaz butane. La cadence de l'alimentation en gaz butane n'a pas connu un renforcement, et cela a provoqué une grande pénurie. D'ailleurs, une grande foule se pointe dès le petit matin pour attendre une éventuelle arrivée du camion de bouteilles de gaz. Les gens peuvent attendre toute la journée sans voir arriver le camion. Les camions privés non aménagés qui disposent d'autorisation spéciale pour transporter du gaz butane ont aussi disparu du décor, eux qui sillonnaient les cités pour approvisionner les foyers. Durant la matinée d'hier, nous avons vu un octogénaire muni de deux bouteilles de gaz attendre comme d'habitude le passage d'un de ces camions sur le bord de la route. Ils avaient l'habitude d'être servis à certains endroits. De retour vers 16h, nous avons trouvé le même homme attendre vainement le passage du camion. Il nous expliquera alors que durant l'hiver, c'est toujours le même calvaire pour dénicher une bouteille de gaz. Le problème de gaz n'aurait pas lieu d'être dans cette région vu la forte demande, si notre commune est reliée au réseau du gaz de ville ; nous les villageois auront notre part de ce produit qui se fait rare ces derniers jours. Les habitants qui y habitent ne savent plus quoi faire devant les difficultés rencontrées quotidiennement quant à l'approvisionnement en gaz, particulièrement en cette période de froid. Les habitants attendent toujours que leur localité soit programmée pour le projet de gaz de ville.