Cette nouvelle marche a vu la participation d'élus locaux, venus donner de la voix pour la révolution du 22 février Le rejet catégorique de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain a été, encore hier, le principal mot d'ordre de la marche des communaux qui ont investi, par centaines, les artères principales du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Les travailleurs des communes ont débuté leur procession à 11h, depuis l'entrée de l'université, pour se diriger vers la place de L'Olivier, à l'autre bout de la ville. Tout au long de leur parcours, les communaux reprenaient des slogans exprimant leur rejet de la présidentielle, tels que "Ulac intikhabat yel îssabat", "Ulac l'vote ulac". Sur les nombreuses pancartes qu'ils ont exhibées, on pouvait lire : "Non aux élections de la honte", "Contre la révision des listes électorales", "Pas de vote avec la mafia", "Ulac l'vote ulac", "Les communes rejettent les élections". D'autres slogans réclamant le départ des symboles du système ont été également scandés. Entre autres : "Bedoui, Bensalah terrahlou", "FLN, RND terrahlou". Comme à chaque manifestation, les communaux ont encore réclamé la libération des détenus d'opinion en scandant : "Libérez les détenus", "Halte à la répression et aux arrestations", "Non à la violence, le peuple est pacifique", ainsi que d'autres appelant au changement radical du système, tels que "Pour une Algérie libre et démocratique", "L'Algérien veut le changement", "L'Algérie n'est pas à vendre, nous sommes là pour la défendre". Approchée durant la marche, la coordinatrice locale du Snapap-Cgata, Mme Faroudja Iabaden, a réitéré les demandes des communaux, à savoir "la libération des détenus, la satisfaction des revendications du peuple algérien, l'annulation du projet de loi sur les hydrocarbures et le rejet de l'élection du 12 décembre". À souligner que cette nouvelle marche des communaux a été marquée par la participation d'élus locaux dont le P/APC de Mechtras, Aomar Chebala, venu soutenir les travailleurs des communes. "C'est une participation symbolique et un soutien moral à nos travailleurs qui vivent dans des conditions un peu spéciales car lésés dans leurs droits", a déclaré le P/APC de Mechtras qui a salué "le courage des communaux qui ont refusé, dès le départ, d'organiser l'élection présidentielle et de procéder à la révision des listes électorales". "Malgré leur situation de défavorisés, ces travailleurs ont prouvé leur engagement au sein du mouvement populaire", a-t-il conclu.