Ouverte en 1974, la polyclinique Izountar-Mohamed-Oumeziane de la localité d'Oued Sebt dans la commune de Hammam Guergour au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya est dans un piteux état. En effet, la structure, qui assurait la couverture sanitaire pour les citoyens de plusieurs communes du nord de la wilaya, à savoir Béni Ourthilène, Draâ Kébila et Hammam Guergour, a été réduite à une salle de soins qui manque de moyens rudimentaires et qui depuis quelques mois n'assure même pas la garde médicale. La structure n'assure même pas les analyses et la radiologie. Les correspondances adressées par les citoyens aux responsables de la Direction de la santé et de la population de la wilaya sont restées vaines. Dernièrement, les plaignants ont saisi le premier responsable de la wilaya, Mohamed Belkateb, en lui adressant une lettre dans laquelle ils ont exposé le problème tout en dénonçant le mutisme des responsables du secteur de la santé tout en sollicitant son intervention afin de sauver ce qui peut l'être et leur épargner de se rendre aux structures sanitaires des autres communes dont celles du chef-lieu de la wilaya. Ils ont demandé une réhabilitation de la structure afin de permettre au personnel qui y est affecté d'accomplir sa tâche dans des conditions décentes. Par ailleurs, ils ont revendiqué de réaffecter l'ambulance acquise par l'Assemblée populaire communale et qui a été réquisitionnée pour assurer le transport des malades d'autres localités à leur commune. "La Direction de la santé en collaboration avec la wilaya peuvent trouver une solution au problème des ambulances qui se pose avec acuité au niveau de toute la wilaya. Cette ambulance est la nôtre et notre polyclinique couvre une grande partie de la population. Elle ne peut être laissée sans transport sanitaire", nous dira un habitant d'Oued Sebt. Pis encore, les citoyens ont acerbement critiqué le fait de laisser l'ambulance de la polyclinique Abdellah-Chaoui qui a été incendiée il y a quelques années dans le parking de la polyclinique. Sur un autre volet, le point inhérent à la fermeture du restaurant de la polyclinique a compliqué davantage la situation des malades qui y sont admis, notamment les parturientes qui viennent des quatre coins de la commune et des villages avoisinants. "Le matériel et les équipements qui ont coûté les yeux de la tête ne sont plus utilisés. C'est incompréhensible", a indiqué un habitant de la localité.