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La police réprime un rassemblement du "hirak" jeudi à Oran Pour permettre la célébration officielle du déclenchement de la guerre de libération nationale
Pour la première fois depuis le début de la révolution, les partisans du pouvoir ont organisé une marche à Oran pour exprimer leur soutien à la tenue de l'élection présidentielle. La marche, qui a démarré en début d'après-midi depuis la place du 1er-Novembre, a rassemblé un peu moins d'une centaine de militants des partis de l'allégeance et d'organisations gravitant autour du pouvoir. Les marcheurs ont été chahutés par des militants du hirak. Si aucun incident n'a été déploré dans la journée (exception faite de l'interpellation et de la libération quasi immédiate de l'oncle de Jawad Brahim pour port d'un mehrez), il en fut autrement dans la soirée, quand des policiers ont usé de la matraque pour déloger les hirakistes qui avaient occupé la place du 1er-Novembre et faire place nette aux autorités de la wilaya pour les festivités nocturnes. Les policiers n'ont pas hésité à frapper, sans discernement d'âges, les manifestants pacifistes qui s'étaient assis par terre en lançant des "Silmya, silmya". Six personnes ont été interpellées, dont certaines ont été malmenées et conduites au commissariat de Sidi El-Houari, avant d'être relâchées quelques heures plus tard. Des centaines d'Oranais sont sortis, cette nuit-là, pour huer les autorités locales et leurs affidés. À minuit et alors que les feux d'artifice illuminaient le ciel, des dizaines de manifestants scandaient : "Klitou lebled, ya serrakin" et ce, en dépit des tentatives d'intimidation de la police.