La production de pétrole de l'Opep a rebondi en octobre, après avoir connu une baisse spectaculaire en septembre dernier où elle avait enregistré une chute de 750 000 barils par jour. Les quatorze membres de l'Organisation ont pompé 29,59 millions de barils par jour ce mois-ci, en hausse de 690 000 barils par rapport au chiffre révisé de septembre, selon une enquête de l'agence Reuters. Ainsi, les attaques ayant visé, en septembre dernier, des installations pétrolières en Arabie saoudite ne semblent pas avoir pesé sur la production de l'Opep. Le royaume a finalement réussi à les remettre en l'état en un temps record et la production a repris aussi rapidement que l'aurait souhaité Riyad. Du reste, Reuters note que la production saoudienne a contribué à gonfler l'offre de l'organisation pétrolière et a compensé le recul de la production en Equateur. Le 9 octobre dernier, les exportations des hydrocarbures ont été interrompues dans ce pays et l'activité dans le secteur pétrolier suspendue en raison de protestations contre les mesures d'austérité prises par le gouvernement de Quito. À la suite des attentats imputés aux Houthis, le géant pétrolier saoudien, Aramco, a dû suspendre sa production sur les deux sites ciblés, entraînant une réduction de 50% de la production saoudienne de brut et de gaz. Ainsi, le royaume n'a produit, en septembre, que 9,05 millions de barils par jour, soit 700 000 barils par jour de moins qu'en août. Aujourd'hui, ses plateformes fonctionnant à plein régime, Riyad se dit disposé à apporter son soutien au marché et à augmenter sa production, si c'est nécessaire, afin de maintenir l'équilibre du marché pétrolier et d'assurer la stabilité des prix. Selon l'enquête, l'Arabie saoudite a pompé 9,90 millions de barils par jour, en octobre, en hausse de 850 000 barils par jour par rapport à septembre dernier. Les Emirats arabes unis ont augmenté leurs exportations. Leur production de pétrole n'a, toutefois, accru que légèrement en octobre. L'offre de l'Irak a aussi pris de l'épaisseur, le pays a produit plus que ce que l'accord de limitation de la production prévoyait. L'agence Reuters note, par ailleurs, que l'Opep respecte l'accord de limitation de la production qu'elle a signé avec des pays qui lui sont extérieurs, même si le taux de conformité a chuté à 140% en octobre en raison de la hausse de la production saoudienne. Le taux de conformité de l'accord est passé de 131% en août à 218% en septembre dernier. En un mot, l'accord est respecté, mais cela ne signifie pas pour autant que les cours du pétrole sont remontés. Ils continuent à alterner baisse et légère hausse. Vendredi dernier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, s'est établi à 60,72 dollars à Londres, en hausse de 3,5% ou 2,07 dollars par rapport à la clôture de jeudi 31 octobre. À New York, le baril américain de WTI pour décembre a grimpé de 3,7% ou 2,02 dollars à 56,20 dollars.