La Ligue de football professionnel a arrêté les dates des matches en retard de Ligue 1. Encore une fois, la LFP a décidé de tordre le cou au règlement du championnat en programmant des rencontres durant les dates FIFA (11 au 19 novembre). Il s'agit des rencontres MC Alger-JS Kabylie (13 novembre), JS Saoura-MC Oran (16 novembre), CR Belouizdad-ASO Chlef (16 novembre), Paradou AC-USM Bel-Abbès (16 novembre), MC Alger-CABB Arréridj (17 novembre). Le règlement du championnat stipule en effet dans son article 29 que "le championnat de Ligue 1 s'arrête durant les dates FIFA et à chaque fois que l'équipe nationale des locaux dispute une rencontre internationale". Pour cette fois, la LFP a évité de programmer la rencontre USMA-PAC en raison de la convocation du joueur Ellafi par la sélection libyenne afin de ne pas provoquer une autre polémique avec le club usmiste, qui avait, rappelons-le, déclaré forfait contre le MCA pour les mêmes raisons. Du coup, à travers cette décision, la LFP reconnaît implicitement qu'elle avait commis une erreur monumentale en maintenant le derby algérois MCA-USMA avec toutes les conséquences que l'on sait. Un dossier désormais entre les mains du TAS d'Alger et qui risque d'aboutir au TAS de Lausanne. Cependant, ni la FAF ni la LFP ne lèvent le petit doigt pour rectifier le tir vis-à-vis de l'USMA. En revanche, si lors de la dernière programmation durant les dates FIFA, la LFP s'était cachée derrière une autorisation du bureau fédéral de la FAF pour pouvoir le faire, cette fois-ci, le BF n'évoque aucune autorisation dans son dernier communiqué. Pis encore, lors du premier communiqué de la FAF, le BF avait précisé que c'est là "une autorisation exceptionnelle". La LFP prend seule donc la responsabilité de bafouer son propre règlement, surtout si la prochaine liste de Belmadi comporte des joueurs appartenant à des équipes concernées par ces matches de mise à jour. À moins que Belmadi ait déjà donné des assurances qu'aucun joueur local ne figurera dans sa prochaine liste. La FAF, qui avait blâmé le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, pour sa gestion catastrophique du dossier MCA-USMA, ne veut plus entendre parler de problèmes de ce genre.