Le commissaire a tenu une conférence de presse hier lors de la clôture du Salon, où ont été dévoilés des chiffres sur le nombre de visiteurs qui connaît une tendance baissière ou encore sur les résultats du sondage réalisé l'année dernière. Baisser de rideau sur la 24e édition du Salon international du livre d'Alger, qui s'est tenue du 31 octobre au 9 novembre au Palais des expositions des Pins-Maritimes (Safex). Hier, dernier jour, le public était plus que jamais au rendez-vous, en témoignent les artères du pavillon central qui grouillaient de monde. Au milieu de cette agitation livresque, le nouveau commissaire de la manifestation littéraire, Mohamed Iguerb, a tenu une conférence-bilan de cette édition. Le nombre des visiteurs, a-t-il fait savoir, était d'un million cent quarante-neuf mille cinq cents vingt-sept vendredi au soir. "Je dirais que le rythme des fréquentations est resté le même, même s'il y a une baisse. Le visiteur est libre de choisir les jours de sa visite selon son emploi du temps", a déclaré le commissaire. Ce chiffre était encore ouvert au moment de la tenue de la conférence mais, globalement, la tendance est en baisse, si l'on se réfère aux données de l'année dernière, qui avoisinaient les 2 000 000 d'entrées. Le stand du Sénégal, invité d'honneur de cette année, n'a pas désempli. Grâce aux rencontres et aux débats organisés quotidiennement, "le public a pu découvrir ce pays et la richesse de sa littérature", selon M. Iguerb. Mieux encore, "cela a permis aux écrivains de nos deux pays et aux syndicats d'échanger et d'envisager la création d'un syndicat et d'associations d'écrivains africains. Les participants aux rencontres se sont également penchés sur la question des échanges en matière d'achat et de cession de droits de part et d'autre". Il a, par ailleurs, été question du sondage réalisé pendant la 23e édition du Sila, qui révèle, a fait savoir M. Iguerb, que "96 % des visiteurs viennent acheter des livres, contrairement à ce que disaient certains. Parmi eux, 86% sont des jeunes dont l'âge varie entre 15 et 30 ans. Ces données seront mises à la disposition des éditeurs et professionnels du livre". Le commissaire a également évoqué la question de la censure. "Il n'y a eu aucune censure, mais nous avons constaté la présence de livres non conformes, qui étaient moins d'une centaine sur les 200 000 ouvrages proposés, soit 0,03%, ce qui reste insignifiant", dira-t-il. Côté chiffres toujours, M. Iguerb a fait savoir que 1 030 exposants de 36 pays ont pris part à cette 24e édition, dont 298 Algériens, 323 Arabes et 409 du reste du monde. Aussi, plus de 250 000 titres ont été proposés au public, toutes disciplines confondues. Mais le flou reste entier s'agissant des ventes, notamment du côté des éditeurs algériens : "Nous n'avons pas de chiffres, mais nous pourrons connaître ceux des maisons d'édition étrangères lorsqu'aura lieu le transfert du contingent financier." Sans avancer le nom du pays invité d'honneur, M. Iguerb a aussi parlé du prochain Sila, programmé du 28 octobre au 6 novembre 2020, qui sera "particulier", puisqu'il fêtera un quart de siècle. À noter enfin qu'un long hommage a été rendu à plusieurs écrivains, poètes et romanciers algériens et étrangers par le commissaire, de Merzac Meneceur, à Mansour Abrous et Tony Morisson, en passant par Samba Diabaré Samb.