La 23e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila) a été inaugurée hier, au Palais des expositions (Safex) à Alger, avec la Chine pays invité d'honneur et la participation de 47 pays parmi lesquels la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, la Syrie, la France, l'Italie, l'Espagne, la Hongrie, les Etats-Unis, le Canada, le Cameroun, le Congo, ou encore Cuba qui prennent part à cet événement annuel qui a drainé quelque 1.7 million de visiteurs en 2017, selon les chiffres fournis par le commissariat du salon. Invité d'honneur de ce Sila, la Chine prend part au 23e Sila et annonce l'exposition de plus de 10 000 ouvrages majoritairement traduits vers l'Arabe et le Français et dédiés à la culture chinoise traditionnelle, à l'apprentissage de la langue chinoise ou encore aux sciences et technologies.
Plus de 40 maisons d'édition et six auteurs, dont le romancier Mo Yan" lauréat du prix Nobel de littérature, devront animer des rencontres avec le public au stand de la Chine où seront exposés pas moins de 2500 titres en mandarin (langue officielle de la Chine). Le Sila 2018 ouvre, aujourd'hui, ses portes au public qui a rendez-vous avec une exposition regroupant un millier d'éditeurs, entre Algériens et étrangers, proposant une rentrée littéraire riche en nouvelles publications, en plus d'un programme de conférences et de rencontres sur la littérature animées par des auteurs algériens parmi les plus populaires. Créé en 2009 à l'occasion du 2e Festival panafricain, l'espace Esprit Panaf a choisi cette année d'axer son programme de rencontres sur l'histoire du continent à travers la littérature. En parallèle, le salon du livre accueillera, le 3 novembre, les 10e Rencontres euromaghrébines des écrivains avec la participation d'écrivains de Tunisie, du Maroc, d'Espagne, de Grèce et de Roumanie, outre les auteurs algériens. Par ailleurs, les organisateurs du 23e Sila proposent, sous l'intitulé "Le livre ensemble", une série de débats avec des écrivains, des rencontres thématiques sur le vivre-ensemble et le dialogue des civilisations, alors que la halte dédiée à l'histoire abordera cette année le 60e anniversaire de la création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) et les relations algéro-chinoises. Les visiteurs auront également l'occasion de rencontrer des écrivains parmi les plus en vue de la littérature algérienne, ainsi que des auteurs d'Afrique, d'Europe et de pays arabes. En plus des rencontres prévues avec une vingtaine d'auteurs algériens et étrangers, le Sila a programmé pour le 7 novembre une journée d'études sur les lettres amazighes, organisée par le Haut-commissariat à l'Amazighité (Hca). Les visiteurs auront également l'occasion de rencontrer des écrivains parmi les plus en vue de la littérature algérienne, ainsi que des auteurs d'Afrique, d'Europe et de pays arabes. Le 23e Sila est ouvert au public tous les jours jusqu'au 10 novembre au Palais des expositions des Pins-Maritimes (Safex).
Personne ne sponsorise la lecture Rencontre littéraire exceptionnelle, regroupant cette année plus d'un millier d'exposants, le 23ème Salon du Livre d'Alger (SILA) accueille en qualité d'invité d'honneur la Chine, un pays comptant plus de 4.000 éditeurs produisant quelque 520.000 titres annuellement. Commentant le déroulement de cet évènement, le commissaire de ce salon, Mohamed Iguerb, signale que sa surface d'exposition couvre 20.000 m2 et qu'il est prévu d'y accueillir environ 2 millions de visiteurs. S'exprimant, lundi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, l'intervenant regrette que les mécènes, contrairement à ce qu'ils font habituellement pour le football, " ne se bousculent pas lorsqu'il s'agit de sponsoriser la lecture ". Quand on lui fait part des difficultés des auteurs algériens à se faire connaître du public, le commissaire du SILA observe que les éditeurs nationaux " ne font pas grand-chose, ou très peu " pour promouvoir leurs oeuvres, notamment à travers les médias. Il relève, en outre, le manque de critiques littéraires qui pourraient, eux aussi, contribuer à la diffusion du livre. A une question concernant la disparition dans le pays d'un grand nombre de librairies, M. Iguerb relève en réponse, celle de la diminution des titres importés, ce qui, dit-il, ne permet plus d'assurer un " flux de nouveautés " , une situation qu'il explique par la baisse de la monnaie nationale par rapport à l'euro. Pour autant, ajoute-t-il, l'édition nationale tient le coup, puisque les prix pour un roman, par exemple, varient de 5.00 à 8.00 dinars, ce qui, selon lui, met le livre à la portée des jeunes en particulier.