L'école El-Ghazali sera officiellement fermée à partir d'aujourd'hui (dimanche, ndlr) alors que les élèves, leurs enseignants et l'encadrement administratif seront affectés à l'école El-Irchad qui disposerait de capacités assez suffisantes pour ne pas perturber la scolarité des élèves, a déclaré le P/APC de Skikda. Pour rappel, cette école très vétuste datant de l'époque coloniale a fait l'objet mardi dernier, d'un effondrement partiel d'un balcon qui donne aux salles de cours, créant une véritable panique surtout parmi les élèves. Cet établissement scolaire a vécu le même problème d'effondrement partiel d'un balcon l'année scolaire précédente. Les enseignants de cette école au bord de l'écroulement avaient jeudi, refusé d'assurer les cours et furent soutenus par les parents des élèves qui ont refusé de laisser leurs enfants étudier dans cette situation catastrophique. Les parents d'élèves et les enseignants se sont rassemblés mercredi et jeudi, devant l'établissement scolaire et avaient exigé la présence des autorités concernées pour prendre des décisions adéquates afin de ne pas mettre la vie des élèves en péril. Les enseignants, en majorités des femmes, étaient remontés contre le secrétaire général de la direction de l'éducation qui les aurait réprimandés, les accusant de vouloir envenimer les choses tout en exigeant qu'ils reprennent les cours. Il les aurait même menacés de transférer les élèves vers une autre école et de les jeter dehors. Le P/APC de Skikda qui s'est déplacé dans cet établissement scolaire pour constater de visu son état et aussi écouter les enseignants et les parents des élèves, a apporté son soutien aux enseignants, d'autant que les parents d'élèves se sont montrés reconnaissants envers les enseignants pour avoir évacué les élèves sans incidents lors de l'effondrement du balcon. Le P/APC de Skikda avait alors, en coordination avec la direction de l'éducation, pris la décision de faire transférer temporairement les élèves vers l'école El-Irchad en attendant l'expertise du CTC. Deux variantes sont proposées à savoir des travaux de confortement de cet établissement scolaire ou l'autre variante à savoir la démolition et la construction sur le même site d'une autre école de remplacement. Cette deuxième variante est la plus fiable, selon un architecte qui estime que cet établissement scolaire est en ruine et des travaux de confortement sont très onéreuses pour un résultat aléatoire. Notre visite de cette école après l'incident nous fera découvrir un état des lieux déplorable car la dégradation des structures est dans un état très avancé comme d'ailleurs la grande majorité des vieilles bâtisses de l'ancienne ville dont le Quartier napolitain. Des murs fissurés, des plafonds au bord de l'écroulement, des escaliers très vulnérables et des salles de cours dégradées. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle de l'incident et partant de la fermeture de cette école, a fait réagir des milliers d'anciens écoliers, même des années 50 dont des enfants de pieds-noirs du temps de l'appellation de l'école "Ferdinand-Buisson". Ils avaient tenu à exprimer leur écœurement de voir cette école de leur enfance arriver à ce niveau de dégradation et surtout de négligence.