À l'occasion du début de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain, des centaines de citoyens de la wilaya de Bouira ont manifesté, hier, pour dénoncer, encore une fois, ce scrutin qualifié de "mascarade électorale". En effet, en début d'après-midi, les manifestants se sont rassemblées sur la place des Martyrs où ils ont scandé : "Ulac l'vote ulac" (Il n'y aura pas d'élection) et "Non à l'élection avec la bande", avant d'entamer une marche dans les rues du chef-lieu de la wilaya. "Nous ne voulons pas de cette élection. Elle n'a qu'un seul but : restaurer le système", ont-ils argué. Pour d'autres manifestants, l'urgence n'est pas d'organiser une élection présidentielle, mais plutôt de mettre le pays sur la voie de la transition démocratique. "La seule solution à la crise actuelle est de passer directement vers un conseil de transition. Pour ce faire, le départ du gouvernement de Bedoui est une condition sine qua non", souligne Yahia Semmache, coordinateur du mouvement associatif local. "Nos revendications sont claires : nous voulons bâtir une nouvelle Algérie avec un nouveau système, de nouvelles figures et sur des bases saines", a-t-il souligné. En outre, les candidats à l'élection présidentielle, notamment Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, ont été brocardés par les marcheurs. D'ailleurs, des slogans tels que "ni Benflis ni Tebboune, le peuple président" ou encore "Benflis et Tebboune garants du système" ont été scandés. RAMDANE BOURAHLA