L'entraîneur national Djamel Belmadi n'a pas mâché ses mots lors de la conférence de presse d'après-match. Le coach national n'y est pas allé de main morte pour dénoncer le jeu agressif des joueurs du Botswana. D'ailleurs, le sélectionneur national a accusé indirectement l'entraîneur du Botswana, qui n'est autre que l'Algérien Amrouche, d'avoir donné des "instructions". "Les conditions étaient difficiles, à la limite du praticable, mais nous avons vu surtout de l'engagement à la limite du raisonnable, ça ressemble à des instructions, si certains pensent que c'est comme ça qu'on rend un match difficile...", allusion faite à Adel Amrouche, dont les consignes d'user d'un jeu agressif n'ont pas été du goût de Belmadi, qui n'a pas manqué de souligner cet aspect lors de la conférence de presse, marquée par l'absence de l'entraîneur Adel Amrouche. Ce dernier, faut-il préciser, a chargé son adjoint pour répondre aux questions de la presse. "C'était des instructions qui sortaient des fois du cadre du football. Je ne suis pas fan de ce genre de jeu. Si certains pensent que c'est comme ça qu'on pourrait rendre un match difficile, ce n'est surtout pas ma manière de voir les choses. Qu'est-ce qu'on aurait dit si Atal avait reçu une fracture ? Si j'étais un entraîneur de club, je serais très inquiet pour mes joueurs." En revanche, Belmadi était d'accord avec le staff botswanais à propos des erreurs d'arbitrage. "Oui, il y avait beaucoup d'erreurs d'arbitrage. Et si l'arbitre avait sifflé les fautes, il aurait brandi des cartons. C'était à la limite de l'agression parfois, ce qui était très dangereux pour nos joueurs", indique le conférencier. Belmadi avait reconnu toutefois que la rencontre était difficile par rapport à l'état catastrophique de la pelouse. "L'autre difficulté de ce match, c'est aussi ce terrain à la limite du praticable. Avec une pelouse qui était trop dure, quasiment injouable, nous étions obligés de pratiquer un autre football, différent, pas très beau à voir, mais efficace sur le plan résultat", dira Belmadi, qui avoue tout de même avoir affronté une équipe modeste : "Pour parler honnêtement, je respecte quand ça ne dépasse pas les limites, car sur certaines fautes ça méritait carrément le carton rouge sans transiter par le jaune. Il fallait rester vigilant, car un simple rebond pouvait se transformer en but, j'ai vu le match Botswana contre le Zimbabwe, où notre adversaire du jour avait des occasions pour marquer, donc il était important de rester concentré." Pour revenir à l'état d'esprit des joueurs, Belmadi a mis en évidence la solidarité de son groupe pour réaliser un bon résultat : "Il était important pour nous de montrer notre solidarité sur le terrain. Les joueurs sont à féliciter. C'est justement peut-être par rapport à cet état d'esprit que les choses se sont améliorées pour nous. En tous les cas, il était important d'avoir cet esprit d'équipe pour ce match face au Botswana, justement, par rapport aux conditions. Il fallait développer d'autres vertus." Et de conclure : "C'était très important pour nous de continuer à gagner. Maintenant l'année 2019 est terminée pour nous. Lors de la nouvelle année, nous allons entamer une campagne de qualification de Coupe du monde, nous attendons tranquillement le tirage au sort. Nous allons disputer un match en mars et deux matches en juin pour alterner entre qualifications en Coupe du monde et Coupe d'Afrique.Nous profiterons de l'occasion pour faire le tour des stades et voir les joueurs. Les Chita et Ounas et d'autres sont d'ailleurs pressentis pour revenir en sélection. Je confirme que nous avons déjà 23 joueurs et la concurrence est rude. Je profite pour féliciter les joueurs qui restent les principaux acteurs sur le terrain."